Casablanca: violents affrontements entre “ferracha” et forces de l’ordre

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Revue de presseKiosque360. Le problème des marchands ambulants refait surface à l’occasion du mois de Ramadan, à Casablanca. De violents affrontements ont éclaté le 17 juin au quartier Bernoussi entre des “ferracha” et des forces de l’ordre intervenues pour libérer le domaine public.

Le 19/06/2015 à 23h47

Huit blessés et quatre arrestations dans les rangs des marchands ambulants du quartier Bernoussi à Casablanca. C'est le bilan rapporté par Assabah en Une de son édition de ce week-end (20-21 juin), après l’intervention des forces de l’ordre dans ce quartier populaire pour empêcher l’occupation du domaine public dans la soirée du 17 juin, la veille du début du mois de Ramadan. Un moment où l’activité commerciale connaît un pic puisque tout le monde s’approvisionne en diverses denrées en prévision du mois de jeûne.

Un des marchands ambulants blessés a été évacué vers l’hôpital Ibn Rochd après la dégradation de son état de santé. Ce n’est pas la première confrontation du genre dans ce quartier populaire entre «ferracha» et forces de l’ordre. Le quartier connaît ce genre d’escarmouches depuis quelques semaines et notamment près de la mosquée Tarik. Sauf que, témoigne un marchand ambulant, les «ferracha» avaient cru que les autorités allaient lâcher du lest à l’approche du Ramadan. Mal leur en a pris puisque des dizaines de véhicules des forces auxiliaires ont été dépêchés sur les lieux pour veiller à l’application de la loi.

"Reprenez nos cartes !"

Dans un geste symbolique de protestation, les marchands ambulants de Bernoussi ont rassemblé leurs cartes d’identité nationale pour les remettre aux autorités. Une manière de signifier qu’ils renonçaient à leur nationalité. Mais les autorités ont refusé de réceptionner les CIN, explique Assabah.

Le problème des marchands ambulants à Bernoussi ne date pas d’hier, mais il est devenu de plus en plus pesant pour les autorités. Dernièrement, un projet de commerce de proximité a été mis en place, mais les «ferracha» n’en veulent pas puisqu’ils ne sont pas tous éligibles pour en bénéficier et que ledit projet n’arrangeait pas leurs affaires et la pérennité de leur commerce.

Par Abdeladim Lyoussi
Le 19/06/2015 à 23h47