Ces ponts qui menacent ruine et la vie des Casablancais

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Revue de presseKiosque360. Le tragique accident routier qui a coûté la vie à une femme, tuée par un pavé tombé d’un pont menaçant ruine, remet en avant la question des nombreux édifices devenus, dans la ville, des zones à risque.

Le 25/10/2018 à 19h51

Les automobilistes casablancais doivent rester attentifs, lorsqu'ils approchent de certains ponts de la ville. Il y va de leur vie. Une femme a d'ailleurs, malheureusement, été tuée la semaine dernière, rapporte Al Akhbar dans son édition de ce vendredi 26 octobre. La victime se rendait paisiblement, en compagnie de sa fille et à bord de sa 4x4, à un rendez-vous dans un cabinet dentaire, quand une grosse pierre s’est détachée d’un pont pour traverser le pare-brise du véhicule, «ce qui était prévisible vu l’état de délabrement avancé» de ce pont reliant le quartier de Drissia à celui de derb Milan, poursuit le journal qui cite les habitants du voisinage.

Ce pont avait subi un choc, par le passé, suite au dérapage d’un camion de gros tonnage qui en a fortement endommagé les structures, le rendant impraticable. Il serait tombé sans le non moins fragile mur érigé pour le soutenir. D’après le journal qui s'est rendu sur les lieux pour constater l'état de délabrement des lieux, le pont, interdit d’usage, continue d’être utilisé par des dizaines de milliers de riverains chaque jour. Ce qui accentue le risque de son effondrement, qui pourrait survenir à tout moment, affirme le quotidien qui s’étonne de l’indifférence des élus locaux. Car ils sont les premiers concernés par la sécurité des citoyens.

Et ce pont n’est que l’arbre qui cache la forêt, rappelle le journal. En effet, d’autres ponts, ainsi que certains édifices historiques et murs de clôture qui penchent anormalement sans que le Conseil de la ville ne se décide à réagir au risque qui pèse sur les passants et les automobilistes, présentent aussi un réel danger.

L’accident qui a coûté la vie à cette femme fera-t-il enfin prendre conscience aux élus locaux de Casablanca, avant qu’une autre catastrophe ne s’abatte sur des innocents tandis qu'ils vont vaquer à leurs affaires, en faisant confiance aux pouvoirs publics censés gérer les affaires de leur ville? Une question légitime.

Par Said Fathallah
Le 25/10/2018 à 19h51