Le «Collectif 490» a entamé le collecte des signatures pour présenter la pétition (hashtag non à la prison) au Parlement afin de réclamer la suppression de l’article 490 du code pénal qui incrimine les relations sexuelles consenties hors mariage.
Le quotidien Assabah rapporte, dans son édition du week-end (12 et 13 novembre) que cette association a trouvé des difficultés à collecter les 4.000 signatures nécessaires pour que la pétition puisse être présentée au Parlement sachant que la plupart de ses sympathisants, parmi les jeunes, ne sont pas inscrits sur les listes électorales. Or cet acte est une condition sine qua non prévue par les dispositions de la loi organique déterminant les conditions et les modalités d’exercice du droit pour présenter des pétitions aux pouvoirs publics.
Encore faut-il préciser que la signature doit être manuscrite et non pas électronique. Ce qui prive le Collectif des signatures d’un grand nombre de Marocains résidant à l’étranger qui ont exprimé leur désir de signer la pétition. Ce faisant, cette association a eu recours à certains influenceurs sur les réseaux sociaux, notamment Instagram et Facebook, pour attirer le plus grand nombre de sympathisants qui approuvent la demande de la dépénalisation des rapports sexuels consentis hors mariage. D’autant plus que de nombreuses personnalités connues dans les domaines de la politique, de la culture et de l’art n’ont pas souhaité signer cette pétition bien qu’elles aient souvent défendu les libertés individuelles à travers la presse.
Le quotidien Assabah souligne que le Collectif a choisi la présentatrice et actrice, Kaoutar Boudarraja, comme icone de cette campagne, connue pour ses positions en faveur des libertés individuelles. Elle a ainsi posté une vidéo sur les réseaux sociaux dans laquelle elle «appelle les citoyennes et les citoyens à signer la pétition pour supprimer l’article qui incrimine les Marocains dont le seul tort est de vouloir vivre leur vie en toute liberté».
Parmi les personnalités qui ont signé la pétition, on trouve l’ex-ministre Saïd Saadi, qui fut l’architecte du Plan d'intégration de la femme dans le développement et l’écrivain Moulim El Aroussi ainsi que les militantes des droits de la femme Bouchra Abdou, Fatima Zahra Tahiri et Fatna El Bouih.
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