Confinement: voici les statistiques de la première phase

Une artère de Casablanca, vide de ses habitants, du fait de la mesure de confinement obligatoire de la population, suite à l'état d'urgence sanitaire. 

Une artère de Casablanca, vide de ses habitants, du fait de la mesure de confinement obligatoire de la population, suite à l'état d'urgence sanitaire.  . DR

Revue de presseKiosque360. Pour combattre le nouveau coronavirus Covid-19, le Maroc a mis en place une approche proactive et anticipative. Celle-ci s’articule autour de toute une batterie de mesures. Voici le bilan de la première phase.

Le 20/04/2020 à 19h56

Dès l’enregistrement du premier cas de coronavirus dans le pays, le Maroc a réagi avec fermeté en mettant en place un plan de riposte. Ainsi, le royaume a enchaîné les actions préventives et les mesures pour faire face à la crise. De même, il a instauré le confinement général sur l’ensemble du territoire. En effet, toute une batterie de mesures globales, sociales, économiques, sanitaires, administratives, juridiques et autres a été prise pour faire face à la crise et à son impact sur la vie sociale et l’activité économique, rapporte le quotidien Al Ahdath Al Maghribia dans son édition de ce mardi 21 avril.

Dressant le bilan de la première phase de l’approche marocaine dans la lutte contre la pandémie, le quotidien rappelle toutes les actions menées par le pays, à commencer par la création d’un fonds spécial dédié à la gestion de la pandémie du coronavirus. Ce fonds est réservé, d’une part, à la prise en charge des dépenses de mise à niveau du dispositif médical en termes d’infrastructures adaptées et de moyens supplémentaires à acquérir dans l’urgence. Il servira, d’autre part, au soutien de l’économie nationale, à travers une batterie de mesures proposées par le Comité de Veille Économique. Dès la création de ce fonds, les acteurs économiques nationaux se sont manifestés et engagés, en versant des dons destinés à alimenter le Fonds, souligne le quotidien qui dresse une liste de ces institutions. Dans le même sillage, la caisse centrale de garantie (CCG) a lancé la garantie «Damane Oxygène» pour venir en aide aux entreprises en difficulté.

En matière d’accompagnement des secteurs vulnérables aux chocs induits par la crise du Coronavirus, ainsi qu’en matière de préservation des emplois et d’atténuation des répercussions sociales de cette crise, le quotidien rappelle les mesures prises pour venir en aide aux familles qui ont perdu leur revenu à cause de l’état d’urgence sanitaire. En effet, il a été procédé à l'indemnisation des employés en arrêt d'activité déclarés à la CNSS et au report du paiement des cotisations sociales pour les entreprises en difficulté. Des formules ont également été créées pour soutenir les familles défavorisées.

Dans le domaine de l’enseignement, la gratuité d'accès aux plateformes officielles d'enseignement à distance a été assurée pour permettre la continuité de l’apprentissage. Sur le plan administratif et juridique, il a été procédé à la suspension de tous les délais légaux et règlementaires. A situation exceptionnelle, mesures exceptionnelles. Cette logique a d’ailleurs été appliquée dans d’autres secteurs, conformément aux lois de l’état d’urgence sanitaire et au confinement général décrété dans le pays.

Dans le cadre des opérations sécuritaires menées pour imposer le restect des mesures de l’état d’urgence, poursuit le quotidien, il a été procédé à l'interpellation d'un total de 44.203 personnes au niveau de l'ensemble des villes du Royaume, dont 24.054 ont été déférées devant les parquets compétents après la procédure de garde à vue.

L’univers carcéral n’a pas été omis. En effet, une grâce royale a été accordée au profit de 5.654 détenus et des mesures ont été prises pour renforcer la protection des détenus au sein des établissements pénitentiaires. A ce propos, ajoute le quotidien, le nombre des cas de contamination au nouveau coronavirus (Covid-19) dans les établissements pénitentiaires s’est limité à deux personnes parmi les détenus et à neuf dans les rangs des fonctionnaires. Et ce, grâce aux mesures préventives prises par la Direction générale à l’administration pénitentiaire et à la réinsertion (DGAPR) au moment opportun et avec l’efficacité requise, en vue d’empêcher la transmission du virus dans les établissements pénitentiaires.

Autant dire que l’approche marocaine a été globale, proactive et anticipative. D’ailleurs, souligne le quotidien, cette approche envisage également l’après-crise par des réflexions sur des projets stratégiques mettant l’humain et la santé au centre de tous les intérêts.

Par Mohamed Younsi
Le 20/04/2020 à 19h56