Contrer les effets de la sécheresse: à Marrakech, des femmes engagées pour la préservation de l'eau à long terme

A l'occasion de la journée internationale des droits des femmes, des salariées, des chercheuses, des militantes et des femmes au foyer se sont réunies au Musée de l'Eau, afin de sensibiliser le plus grand nombre à la gestion rationnelle de cette ressource, le 8 mars 2022, à Marrakech. 

A l'occasion de la journée internationale des droits des femmes, des salariées, des chercheuses, des militantes et des femmes au foyer se sont réunies au Musée de l'Eau, afin de sensibiliser le plus grand nombre à la gestion rationnelle de cette ressource, le 8 mars 2022, à Marrakech.  . Ayoub Ibnou Fasih / Le360

A Marrakech, des femmes ont décidé de s'engager à lutter contre la gestion irrationnelle de l’eau, dans le contexte de la journée internationale des droits des femmes. Une gestion des ressources qui s’impose comme un impératif de développement durable.

Le 10/03/2022 à 13h05

Le 8 mars dernier, des élues, des salariées occupant un poste de responsabilité, des chercheuses, des femmes au foyer et des militantes de la société civile se sont rendues au Musée de l’Eau pour célébrer la journée internationale des droits des femmes, placée cette année sous le signe du développement durable. Etant donné le conjoncture actuelle de raréfaction des ressources hydriques dans le Haut Atlas, la cause féminine a été mise de côté par les Marrakchies, qui ont décidé de sensibiliser à cette question fondamentale.

Cet évènement a eu lieu suite à des recommandations émises par le Conseil de veille, présidé par le Wali de la Région, Karim Kassi-Lahlou, pour l'initiation d’un plan d'urgence afin de pourvoir aux effets de la sécheresse que traverse actuellement Marrakech-Safi.

Une vaste campagne de sensibilisation avait été lancée une semaine auparavant sur les réseaux sociaux pour mobiliser le plus grand nombre à une gestion collective et durable des ressources hydriques, afin de de mettre fin à la dilapidation de cet élément vital.

«Inutile de vous décrire le stress que nous vivons en ce moment et la peur d’ouvrir un jour le robinet sans avoir de l’eau qui coule», s’inquiète Kabira Hansali, cheffe du département au sein de la Radeema, le gestionnaire local du réseau d'eau potable à Marrakech. Cela tombe en effet sous le sens: la raréfaction des ressources hydriques à Marrakech, sous l’effet conjoint de la sécheresse et d’une gestion irrationnelle des ressources, risque à terme de porter préjudice à la population.

«Nous avons partagé avec toutes ces dames nos soucis quotidien lié à la gestion de l’eau de la ville de Marrakech», explique Mounia Benrhanem, cheffe de division Évaluation et Planification des ressources à l’Agence de Bassin Hydraulique du Tensift, qui a précisé que l'assemblée féminine présente s'est engagée à sensibiliser le plus grand nombre à une rationnalisation de la gestion de l'eau au quotidien.

Par Ayoub Ibnoulfassih
Le 10/03/2022 à 13h05