Coronavirus: alerte dans une conserverie de poissons à Larache employant des dizaines de femmes

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Revue de presseKiosque360. Suite au décès d’une travailleuse coronavirus dans une conserverie de poissons à Larache, la panique et l’amertume règnent dans l’usine qui emploie plus de 200 ouvrières. Les autorités sanitaires et locales de la ville sont en alerte. Les détails.

Le 17/04/2020 à 19h33

Les autorités locales et sanitaires de la ville de Larache sont en état d’alerte suite au décès d’une travailleuse dans une conserverie de poissons à cause du nouveau coronavirus Covid-19. Plus grave encore, la cause du décès de la victime ne s’est révélée qu'au moment de l’enterrement de la défunte.

Selon le quotidien Al Ahdath Al Maghrebia, qui rapporte l’information dans son édition du week-end des 17 et 18 avril, cette travailleuse avait tiré sa révérence mardi dernier. Mais lorsque sa famille s’est adressée au bureau d’hygiène de la commune pour l’autorisation d’enterrement de la défunte, le médecin a constaté que la victime aurait décédé suite à une fièvre aiguë. Il a donc alerté le pacha de la ville. Ce dernier a immédiatement ordonné le transfert du cadavre à la morgue de l’hôpital pour autopsie.

Le test du prélèvement envoyé au laboratoire s’est révélé positif, attestant que la défunte était contaminée par le Covid-19. Ce résultat a alerté les autorités sanitaires et préfectorales de la ville qui ont pris les dispositions nécessaires pour effectuer des tests sur le personnel de l’usine et sur une vingtaine de personnes qui s’étaient rendues à la maison de la défunte pour présenter leurs condoléances.

La victime, qui était asthmatique, s’était évanouie dans l’usine il y a une semaine, sans interpeller les responsables de la conserverie, précisent les sources du quotidien. Après avoir repris conscience, elle est allée consulter un médecin qui lui a prescrit des médicaments sans penser au coronavirus. Après une semaine, ajoutent les sources du quotidien, elle a repris son travail mais elle s’est effondrée le jour même, avant de rendre l’âme le lendemain chez elle.

Plus de 200 travailleuses, qui exerçaient avec la défunte dans la même unité industrielle, sont aujourd'hui paniquées. Ce qui a poussé les autorités compétentes à effectuer des prélèvements. Cette affaire soulève une nouvelle fois la question du respect des mesures de sécurité sanitaire sur les lieux de travail.

Par Mohamed Younsi
Le 17/04/2020 à 19h33