Coronavirus au Maroc: 191 nouvelles contaminations, 2.747 cas encore actifs (Infographies)

La place Mohammed V, dite place des pigeons, à Casablanca au temps du coronavirus.

La place Mohammed V, dite place des pigeons, à Casablanca au temps du coronavirus. . DR

191 nouveaux cas de contamination au Covid-19 ont été confirmés dans le Royaume, du dimanche 12 au lundi 13 juillet. Les cas testés positifs s'élèvent au nombre de 15.936. Voici le bilan de la propagation du coronavirus au Maroc et à l'étranger, avec des infographies sur l'évolution de la pandémie.

Le 13/07/2020 à 17h21

191 nouveaux cas de contamination au Covid-19 ont été confirmés au Maroc en 24 heures, portant à 15.936 cas le nombre total des personnes testées positives au Covid-19, annonce le ministère de la Santé, ce lundi 13 juillet à 18h00.

Le ministère de la Santé a recensé 5 décès, mais 651 guérisons en 24 heures, portant le bilan officiel à 255 morts et 12.934 rémissions depuis le début de l'épidémie au Maroc, le 2 mars 2020.

Le nombre de décès reste très bas, comparé à la moyenne mondiale. D'ailleurs, le ministère de la Santé a mis en avant, une fois encore, le taux de létalité (c'est-à-dire le nombre de patients décédés par rapport au total de personnes contaminées), qui baisse chaque jour davantage.

Au Maroc, il s’établit à 1,6%, ce qui place notre pays dans une moyenne mondiale relativement basse, et plaide en faveur de l’efficacité de la prise en charge sanitaire dans le Royaume. Rappelons que la moyenne mondiale du taux de létalité s'établit à 5,9%.

Le nombre total des cas testés négatifs au Covid-19 après le résultat d'analyses effectuées en laboratoire s’élève à 880.702, ce qui porte le nombre global de tests de dépistage réalisés au Maroc, depuis le 1er mars 2020, à 896.638.

Pour suivre en temps réel l’évolution de la pandémie au Maroc, il suffit de cliquer sur ce lien: https://covid.le360.ma

Au Maghreb, la progression du virus concerne essentiellement le Maroc et l'Algérie, même si les statistiques en Algérie ne permettent toujours pas de prendre la pleine mesure de la propagation de l'épidémie dans le pays.

En Algérie, 494 nouveaux cas de Covid-19 et 7 décès ont été enregistrés au cours des 24 dernières heures, ce qui porte le nombre de cas confirmés à 19.689 alors que le nombre de décès s’élève à 1017, annonce lundi 13 juillet une source officielle à Alger.

En Tunisie, 39 nouveaux cas, zéro décès et 6 guérisons ont été annoncés lundi 13 juillet. Au total, le pays dénombre 1.302 cas de contamination, dont 50 morts et 1.082 guérisons.

La Mauritanie a enregistré, dimanche 12 juillet, une journée sans décès au coronavirus (COVID-19), avec cependant 82 nouveaux cas confirmés de contaminations sur 750 tests effectués, et 203 guérisons, selon le bilan quotidien du ministère de la Santé. Depuis le 13 mars dernier, la Mauritanie a enregistré un cumul de 5.355 cas d’infections au coronavirus, 147 décès et 2.363 guérisons.

Au niveau du continent africain, selon les données du CDC Africa, le Centre de contrôle des épidémies de l’Union africaine, non encore définitives pour cette journée du lundi 13 juillet, le continent africain a enregistré 595.599 cas de coronavirus, dont 297.542 guérisons et 13.255 décès. En tout, le continent compte 286.467 patients actifs.

L’Afrique du Sud est l’épicentre de la pandémie au niveau du continent avec 264.184 cas confirmés, dont 134.874 guérisons et 4.079 décès. Les autorités sud-africaines pensent que le pic de la pandémie semble approcher.

Face à la recrudescence des cas de coronavirus en Afrique du Sud, le président Cyril Ramaphosa a décidé dimanche de réimposer un couvre-feu et de suspendre à nouveau la vente d’alcool. «Alors que nous nous dirigeons vers le pic des infections, il est vital que nous ne surchargions pas nos cliniques et nos hôpitaux avec des blessures liées à l’alcool qui auraient pu être évitées», a-t-il souligné dans une allocution télévisée.

Outre l’interdiction de la vente et de la distribution d’alcool, le président sud-africain a également réimposé un couvre-feu de 21h00 à 4h00 et proscrit les visites familiales.

Après l’Afrique du Sud, les autres pays les plus affectés sont l’Egypte (82.070 cas), le Nigeria (32.558 cas), le Ghana (24.518 cas), le Cameroun (15.173 cas), la Côte d’Ivoire (12.766 cas) et le Soudan (10.250 cas). 

Le Proche-Orient et le Moyen-Orient sont pour le moment relativement épargnés par la pandémie. C'est l'Iran qui est le pays le plus touché de la région avec plus de 12.829 morts recensés pour 257.303 cas, selon le bilan officiel de dimanche.

La pandémie a fait plus de 566.000 morts dans le monde depuis que le bureau de l'Organisation mondiale de la santé (OMS) en Chine a fait état de l'apparition de la maladie fin décembre.

Le monde ne va pas revenir à l'"ancienne normalité dans un avenir prévisible", a estimé lundi l'Organisation mondiale de la santé (OMS), au lendemain d'une journée record de 230.000 nouveaux cas de coronavirus. "Le virus reste l'ennemi public numéro un, mais les actions de nombreux gouvernements et personnes ne reflètent pas cela", a déclaré aux médias le directeur général de l'OMS, Tedros Adhanom Ghebreyesus, en estimant que "trop de pays vont dans la mauvaise direction".

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Près d'un humain sur neuf souffrait de sous-alimentation chronique en 2019, une proportion appelée à s'aggraver en raison de la pandémie de Covid-19, selon un rapport annuel de l'ONU publié ce lundi.

D'après les dernières estimations, la faim touchait l'an dernier environ 690 millions de personnes, soit 8,9% de la population mondiale, peut-on lire dans un rapport de l'Organisation des Nations unies pour l'alimentation et l'agriculture (FAO), rédigé avec le concours du Fonds international pour le développement de l'agriculture, de l'Unicef, du Programme alimentaire mondial et de l'Organisation mondiale de la santé. Soit 10 millions de personnes de plus qu'en 2018 et 60 millions de plus qu'en 2014.

Par pays, le reconfinement d'une région en Espagne en raison d'un important foyer de contagion a été suspendu lundi par la justice. Déjà isolés depuis une semaine, les habitants de la ville de Lérida et de communes environnantes en Catalogne (nord-est de l'Espagne) devaient être reconfinés chez eux à partir de lundi, la première décision de ce type depuis la fin du confinement extrêmement strict en Espagne.

Mais le tribunal de cette ville "a décidé de ne pas ratifier les mesures" prises par le gouvernement régional "car elles sont contraires au droit", a indiqué sur Twitter le tribunal supérieur de justice de Catalogne. Une décision qui peut toutefois faire l'objet d'un recours de la part des autorités.

Ce foyer de contagion, peuplé de près de 200.000 personnes et situé à environ 150 km de Barcelone, est l'un de ceux qui préoccupent le plus les autorités en Espagne, pays parmi les plus touchés par la pandémie en Europe avec plus de 28.400 morts et qui connaît un rebond des cas depuis plusieurs jours. Dans ce contexte, plusieurs régions dont la Catalogne ou les Baléares ont décidé de renforcer le caractère obligatoire du masque qui doit y être porté à tout moment sous peine d'amende.

L'Espagne n'est pas le seul pays craignant une deuxième vague. La Hongrie a décidé de son côté d'interdire mardi l'accès à son territoire aux ressortissants des pays africains et sud-américains, de la plupart des pays asiatiques et de certains pays européens. "Nous devons préserver notre sécurité afin que le virus ne soit pas introduit de l'étranger. Le taux d'infection chez nous est en baisse et nous voulons que cela reste ainsi", a déclaré dimanche à la presse le chef de cabinet du Premier ministre hongrois Viktor Orban.

Deux bases militaires américaines se sont par ailleurs confinées à Okinawa (sud du Japon) après une poussée des cas de coronavirus en leur sein, qui a provoqué des remous dans cette île où la présence de troupes américaines est très contestée.

L'inquiétude demeure aussi forte en Australie: après le reconfinement pour six semaines décidé jeudi dernier pour Melbourne, la deuxième ville du pays, les habitants de Sydney ont été priés lundi de limiter les soirées festives après l'apparition d'un nouveau foyer épidémique dans un pub.

Aux Etats-Unis, le pays le plus lourdement touché, la pandémie continue de flamber particulièrement dans de grands Etats du sud, et un responsable du ministère de la Santé à Washington a estimé dimanche qu'un reconfinement dans ces zones n'était pas exclu. "Tout devrait être envisagé", a déclaré Brett Giroir, secrétaire adjoint à la Santé, interrogé sur la chaîne de télévision ABC. Les Etats-Unis ont recensé dimanche 59.747 nouvelles contaminations en 24 heures, selon le bilan quotidien de l'université Johns Hopkins. Le nombre de cas confirmés s'établit à 3.301.820 et le nombre de décès à 135.171.

A quatre mois de l'élection présidentielle, un débat y fait rage sur la réouverture des écoles, défendue par le président Donald Trump, mais jugée dangereuse par ses adversaires du Parti démocrate. "J'exhorte toutes les écoles à ouvrir et à proposer à leurs élèves des cours à plein temps", a déclaré dimanche sur CNN la ministre de l'Education Betsy DeVos, relayant la position de Donald Trump. "Ils jouent avec la santé de nos enfants", a rétorqué la démocrate Nancy Pelosi, présidente de la Chambre des représentants.

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L'Amérique latine connaît elle aussi des bilans quotidiens très importants. Le Mexique est devenu dimanche le quatrième pays en termes de décès devant l'Italie. "Il y a au Mexique 299.750 cas de contamination confirmés et 35.006 décès", ont annoncé les autorités sanitaires mexicaines sur Twitter.

L'Argentine, elle, a dépassé dimanche le seuil des 100.000 contaminations et compte un total de 1.845 décès. La Bolivie, qui n'a que 11 millions d'habitants, voit elle aussi une progression rapide de la maladie, avec 47.200 contaminations et 1.754 décès. La présidente bolivienne par intérim Jeanine Añez et quatre ministres sont contaminés.

Par Mehdi Heurteloup et Youssef El Harrak
Le 13/07/2020 à 17h21