Coronavirus: que deviennent les milliers de travailleuses du sexe?

mohamed Elkho-Le360

Revue de presseKiosque360. La pandémie de coronavirus a frappé de plein fouet les secteurs d’activité formels et informels. Dans le lot, l’industrie du sexe, toutes catégories confondues, a été sinistrée.

Le 27/03/2020 à 22h59

Le plus vieux métier du monde serait une victime collatérale de la pandémie qui secoue la planète. A l’instar de plusieurs secteurs d’activité, formels et informels, l’industrie du sexe serait complètement sinistrée. Du coup, des dizaines de milliers de travailleuses n’ont plus de clients, fait remarquer le quotidien Assabah dans son édition du week-end des 28 et 29 mars.

En effet, les sorties à l’extérieur ne sont plus autorisées que pour des besoins nécessaires liés à l’alimentation, aux soins ou autre activité professionnelle. C’est dire que le plaisir n’est plus à l’ordre du jour. Dans ce contexte de crise, indique le quotidien, celles qui avaient l’habitude de faire le trottoir n’ont plus d’autres choix que de se confiner chez elles, puisque les boulevards sont complètement désertés par les êtres humains.

Celles qui avaient l’habitude d’exercer leur activité dans les salles de massage se sont retrouvées sans ressources, alors que leur revenu journalier dépassait parfois les mille dirhams. De même, celles qui fréquentaient les night-clubs et les boites de nuit se sont retrouvées au chômage. Toutes les sources de revenus se sont taries. Les liens, fructueux dans le réel, sont passés et maintenus dans certains cas dans le virtuel, mais sans aucun espoir de nouer le contact, fait remarquer ironiquement le quotidien.

Dans ce contexte, on peut se demander si ces travailleuses ne pourraient pas bénéficier, en tant que précaires, des aides prévues par le fonds spécial dédié à la lutte contre le coronavirus, à l’instar des autres salariés qui se sont retrouvés sans emplois.

Par Mohamed Younsi
Le 27/03/2020 à 22h59