Corruption : Le Maroc recule dans le classement de Transparency

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Le classement 2013 de Transparency international sur l’indice de Perception de la corruption classe le Maroc au 91ème rang. Le royaume régresse ainsi de trois places par rapport à l’année précédente.

Le 03/12/2013 à 18h20

La corruption sévit toujours au Maroc. C’est le constat fait par Transparency international, qui publie aujourd’hui son classement 2013 sur l’Indice de perception de la corruption (IPC). Le Maroc occupe le 91ème rang sur un total de 177 pays, régressant de trois rangs par rapport à l’année précédente (88ème). La Tunisie fait mieux. Elle est classée 77ème alors que l’Algérie occupe le 94ème rang.

Transparency Maroc déplore cette situation. L’ONG tire à boulets rouges sur le gouvernement : "La persistance de cette situation ne fait que traduire l’absence de volonté de lutter contre ce fléau. Les pouvoirs publics, dépourvus de toute stratégie pour mener le combat contre la corruption, se cantonnent dans un discours stérile et entretiennent l’impunité… La campagne de communication coûteuse et contreproductive, lancée par l'Exécutif, a été dénoncée par tous. La corruption coûte cher à notre économie, sape les fondements de l’Etat de droit et altère le lien social", a dénoncé l’ONG lors d’un point de presse organisé aujourd’hui à Casablanca.

Les communes et la police pointés du doigt

Notons que depuis sa création en 2009 jusqu’au 31 octobre, le Centre d'assistance juridique anti-corruption (CAJAC) a reçu 3.426 plaintes. L’année 2013, à elle seule, a enregistré 797 doléances dont 605 à Rabat. Selon le Centre, la majorité des plaintes concerne les services publics relevant du ministère de l’Intérieur. Les communes sont les secteurs où la corruption bat son plein avec 24 plaintes. Les plaintes concernent également les secteurs de la santé, la justice, la gendarmerie et la police.

Par Khadija Skalli
Le 03/12/2013 à 18h20