Covid-19: l'absence de moyens de transport intervilles complique les choses pour les fonctionnaires

Al Boraq, à quai. 

Al Boraq, à quai.  . MAP

Revue de presseKiosque360. La levée progressive du confinement bute sur la gestion rigoureuse du transport interurbain. La reprise en douceur des lignes ferroviaires est loin de combler le besoin des travailleurs dont la présence sur les lieux de travail s’avère indispensable.

Le 01/06/2020 à 19h55

Malgré le feu vert de l’Exécutif qui a annoncé la reprise des activités économiques juste après l’Aïd Al-Fitr, de nombreuses entreprises ont toujours du mal à atteindre leur vitesse de croisière en raison, notamment, de l’absence d’une offre de transport interurbaine adéquate, nous apprend le quotidien arabophone Al Massae dans sa livraison du jour.

Le ministre de l’Intérieur avait pourtant déclaré que l’offre de transport délivrée dans le cadre de l’état d’urgence devrait suffire à assurer la navette des différents fonctionnaires dont la présence est indispensable sur les lieux de travail. Mais le maintien de la suspension des lignes ferroviaires et du transport interurbain, notamment des autocars, n’arrange en rien la situation des fonctionnaires et menace, à terme, d’entraver le bon fonctionnement de l’économie. 

En attendant la levée de l’état d’urgence, les autorités locales anticipent la reprise, moyennant des attestations exceptionnelles délivrées aux propriétaires de taxis pour leur permettre de transporter les travailleurs autorisés à circuler entre différentes localités. Une option que très peu d’employés ont les moyens de s’offrir, d'autant qu’un trajet aller-retour entre Tanger et Kénitra est estimé à quelque 1.000 dirhams, rapporte Al Massae. Dans un tel contexte, l’Office national des chemins de fer a annoncé une reprise en douceur pour répondre à l’évolution progressive de la demande. 

A compter du 1er juin, l’Office renforce son offre de trains navettes rapides (TNR), maintenue à régime réduit en période de confinement sur les axes de proximité Casa Port-Settat, Casa Port-El Jadida et Casa Port–Rabat–Kénitra. Désormais, le nombre de dessertes passera de 20 à 40 trains par jour.

L’ONCF prépare la reprise progressive des dessertes Al Atlas et Al Boraq, et ce dans le cadre de la préparation du déconfinement, en conformité avec les mesures édictées par les autorités compétentes. Et justement, règles de prudence obligent, les trains circuleront avec une capacité limitée de passagers. L’ONCF invite ainsi ses voyageurs à acheter leur billet à distance sur son site marchand pour éviter les rassemblements et files d’attente au sein des gares.

Par Maya Zidoune
Le 01/06/2020 à 19h55