Covid-19: les "remèdes miracles" refont surface sur les réseaux

DR

Revue de presseKiosque360. Ils circulent sur les réseaux sociaux et sont présentés comme des solutions miracles pour prévenir et soigner le coronavirus. Or, ces prétendus remèdes constituent de véritables dangers pour la santé. Vigilance.

Le 04/08/2020 à 22h13

C’est encore par la Toile que le mal nous vient. Et il ne s’agit de rien d’autre que d’une nouvelle série de «remèdes miracles» pour prévenir et soigner le Covid-19. La psychose née après l’explosion des cas de coronavirus au Maroc et la hausse record des décès est passée par là. De quoi nourrir bien des craintes… et de faux espoirs. Dans sa livraison de ce mercredi 5 août, le quotidien Assabah nous apprend ainsi que des formules magiques circulant sur les réseaux sociaux sont présentées comme des traitements médicaux contre le coronavirus. 

Ces «remèdes miracles» se présentent sous forme de comprimés médicamenteux en ventre libre ou de vitamines et sont prescrits par une prétendue docteur en médecine irakienne. «Il s’agit d’une vraie menace pour la santé de celles et ceux qui croient à de telles balivernes», écrit le quotidien. 

Assabah affirme ainsi avoir consulté l'une de ces «prescriptions», signée, qui plus est, par une gynécologue. Ce qu’on y lit est tout simplement effarant: «En cas de symptômes, ne surtout pas se rendre aux urgences des hôpitaux, rester à la maison et se contenter de respecter les doses ici prescrites, en buvant beaucoup d’eau et en se gargarisant avec de l’eau chaude et du sel pendant cinq minutes. Et, surtout, n’oubliez pas de partager cette formule». 

Partagées à large échelle, notamment sur WhatsApp, ces recettes dignes de la potion magique à la sauce Astérix et Obélix suscitent indignation et ire de la communauté médicale au Maroc. Médecin généraliste, le Dr Salah-Eddine Rekalia précise à Assabah que ces prescriptions ne contiennent aucun remède à un quelconque virus. Encore moins au coronavirus. Le seul médicament compris dans cette «potion» est un anti-bactérien qui, consommé sans prescription médicale, peut conduire à des effets secondaires dangereux pour la santé du «patient». Le reste se limite à du paracétamol et des vitamines, sans effet aucun sur le coronavirus. 

«A lui seul, le paracétamol peut représenter un danger. A plus de 3 ou 4 g par jour, à raison de 1 g par prise maximum, le médicament suit une autre voie de métabolisation qui aboutit à un intermédiaire toxique. Cet intermédiaire va s’accumuler dans le foie et entraîner la destruction des cellules hépatiques. Le foie ne peut plus remplir ses fonctions», indique le médecin. Et ce n’est là qu’un simple exemple.

Par Khalil Ibrahimi
Le 04/08/2020 à 22h13