Covid-19: plaidoyer pour la création d’une institution nationale de recherche biomédicale (Document)

Le siège de l’Académie Hassan II des sciences et techniques à Rabat

Le siège de l’Académie Hassan II des sciences et techniques à Rabat . DR

Dans un communiqué, l’Académie Hassan II des sciences et techniques appelle à la priorisation de la recherche prospective et à la concentration des efforts sur des actions qui peuvent sauver des vies et faciliter le diagnostic de l’infection Covid-19.

Le 15/04/2020 à 15h09

Au-delà de l’urgence, le Maroc devrait tirer un certain nombre d’enseignements pour l’avenir, et prendre ainsi des décisions prospectives à même de consolider les acquis, soutient l’Académie Hassan II des sciences et techniques (AHST), tout en saluant les mesures prises par le Maroc pour contrer les effets de la pandémie sur les plans médical, sanitaire, social et économique.

Constatant que la perception de la pandémie du coronavirus varie d’un pays à l’autre, l’AHST estime que la communauté des médecins et des biologistes a besoin d’un ensemble de connaissance constamment mis à jour, comme base scientifique essentielle, adossée à des expériences prouvées afin de jouer pleinement un rôle d’alerte scientifique en temps opportun, au profit du décideur politique.

Ci-après les mesures d’accompagnement proposées par l’Académie Hassan II des sciences et techniques:

- Constituer un groupe de travail multidisciplinaire dans les domaines des études épidémiologiques de façon générale, et d’analyse des données, en ayant recours notamment à l’ingénierie digitale et à l’intelligence artificielle, en lien avec les conditions de l’expansion de l’épidémie Covid-19, et avec les protocoles de prise en charge thérapeutique et les évolutions des malades.

- Initier des recherches virologiques tendant à mieux cerner ce virus sur les plans génétiques, immunologiques, afin d’assurer un suivi des mutations virales éventuelles, ainsi que les mécanismes aboutissant aux pneumopathies, aux vascularites plus ou moins généralisées, expliquant les décompensations rapides et inattendues.

Par ailleurs, l’AHST saisit l’occasion pour réitérer la proposition, faite il y a cinq ans, appelant à la création d’une Institution nationale de recherche biomédicale (Inareb). Celle-ci, explique l’Académie dans son communiqué, permet d’éviter les pièges des lourdeurs administratives, en se basant sur l’organisation et l’agrégation d’unités existantes relevant des institutions de la santé publique, des universités et des entreprises.

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Par Ayoub Khattabi
Le 15/04/2020 à 15h09