Croissance inclusive: De la lutte contre les inégalités au Maroc

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La question de la "croissance inclusive" a été au coeur des débats, ce mardi, à Rabat, où un colloque a été consacré à une réflexion sur les moyens de lutter contre les inégalités au Maroc.

Le 03/02/2015 à 14h30

Lors d’un colloque dédié, ce mardi, à Rabat, à la "croissance inclusive" au Maroc, cinq propositions clés ont été formulées en vue de mettre fin aux disparités sociales: une croissance économique soutenable, le développement du secteur privé, la réforme de l'éducation, le renforcement de la place de la femme dans le monde du travail et la promotion du monde rural.

Ces cinq propositions, qui concernent aussi bien le Maroc que l'ensemble de la région Mena, ont été présentées lors de ce colloque par Hafez Ghanem, un des responsables de l'Institution Brookings, en présence notamment du ministre des Finances, Mohamed Boussaid, et de Nizar Baraka, président du Conseil économique, social et environnemental (CESE).

Les participants à ce colloque, organisé conjointement par l'Agence japonaise de coopération internationale (Jica) et le département de M. Boussaid, se sont longuement arrêtés sur la nécessité de vaincre les inégalités sociales afin d'assurer la paix sociale et la stabilité. "14,4% de la population rurale du Maroc (40% de l'ensemble de la population) vit dans une situation de pauvreté extrême; en Egypte, ce taux est de 32,3%, en Jordanie de 16,8% et au Yemen de 40,1%", a révélé l'Egyptien Hafez Ghanem, futur vice-président de la Banque mondiale pour la région Mena. "Sans stabilité, il n'y aura pas de croissance et sans croissance il n'y aura pas de stabilité", a estimé pour sa part l'ambassadeur du Japon au Maroc, Tsuneo Kurokawa, rappelant que le Japon accompagne le royaume dans ses efforts de développement. "Il existe au Maroc, a-t-il affirmé, 37 entreprises japonaises qui emploient quelque 30.000 personnes. L'emploi des jeunes est indispensable pour la stabilité", a déclaré M. Kurokawa.De son côté, Mohamed Boussaid a reconnu que la croissance économique dans le monde s'était accompagnée "d'une accentuation des inégalités de toutes sortes", alors qu'une "grande partie de la population continue de vivre dans des espaces enclavés et condamnés à la marginalisait et à l'exclusion".Pour le cas du Maroc, le ministre a rappelé que les efforts conjugués des autorités, du secteur public et de la société civile ont permis de "réaliser des progrès notables en termes d'atteinte des Objectifs du millénaire pour le développement (OMD), en particulier dans les domaines de l'éducation, de la santé et de la lutte contre la pauvreté".

Par Mohamed Chakir Alaoui
Le 03/02/2015 à 14h30