De l'infanticide à la pédophile, un lundi d'enfances saccagées

DR

Revue de presseLes tribunaux marocains ont eu à juger, cette semaine, des affaires pour le moins terribles qui ont sans nul doute dû demander à la justice beaucoup de sang-froid. La première concerne un nourrisson enterré vif et la seconde un violeur qui semble être bien attiré par les enfants en bas âge.

Le 29/09/2013 à 22h15

C’est le journal Assabah qui ouvre le bal des horreurs pour nous relater, ce lundi 30 septembre, l’affaire "d’une mère qui enterre sa fille illégitime âgée d’à peine une semaine". Dans les détails présentés par le quotidien, on découvre que "la mère, résidente de Douar Aït Aîssa de la commune de Ouarzazate, entretenait une relation adultère avec un de ses voisins. La relation a débouché sur une grossesse et la naissance d’une petite fille. La disparition de l’enfant, une semaine après sa naissance, a éveillé les soupçons de la gendarmerie qui, après enquête, a découvert l'enfant enterrée dans la cuisine de sa mère ». Le quotidien ajoute que "la cour d’appel de Ouarzazate a clos l’affaire jeudi dernier. La mère de l’accusée, son amant et sa sœur ont également été appréhendés pour complicité, et chacun des accusés a écopé de 10 ans de réclusion, alors que la mère adultère devra purger le double de cette peine".

De l’infanticide au viol d'enfants

Al Ahdath Al Maghribiya réplique avec un fait divers tout aussi choquant, jugé la semaine dernière à El Jadida. Le quotidien explique que l’accusé, dans cette affaire, a été "condamné à 5 ans d’emprisonnement par la chambre pénale de la cour d’appel d’El Jadida pour le viol de 4 enfants, dont deux nourrissons". Al Ahdath Al Maghribiya signale que "l’affaire n’a nécessité qu’une seule audience. L’accusé, qui n’a nié aucun des faits, avait été arrêté après avoir été surpris en flagrant délit par la mère de l’un des nourrissons, suite à quoi une plainte a été déposée par le père de la victime".

Les crimes relatés dans la presse de ce lundi ont ainsi de quoi donner des sueurs froides. La multiplication des associations de défense des mères célibataires ne semblent pas, fait pour le moins inquiétant, parvenir à éradiquer les infanticides commis par ces mères dont l'instinct protecteur est manifestement annihilé par les pressions sociales, la peur du scandale ou des représailles. Au point qu'elles se transforment en criminelles. Autre terrible fléau qui n'a que trop fait l'actualité cette année : la pédophilie qui, loin de se limiter à présent aux colonnes des faits divers, envahit les Une des journaux, révélant dès lors une véritable pathologie sociale. Et il devient plus que jamais urgent d'interpeller la société quant à ces dérives et de s'interroger sur les raisons de l'inquiétante importance qu'elles prennent.

Par Yassine Ahrar
Le 29/09/2013 à 22h15