Démantèlement d'un réseau libyen qui falsifiait les visas d'entrée au Maroc

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Revue de presseKiosque360. Le dossier du Libyen qui avait tenté d’entrer au Maroc avec un visa falsifié se trouve entre les mains de la justice. Le suspect a été interpellé dès son arrivée à l’aéroport Mohammed V et les investigations vont bon train pour arrêter tous les membres de ce réseau dirigé par une femme.

Le 03/06/2020 à 18h33

Le tribunal correctionnel de Casablanca statue actuellement sur le dossier d’un entrepreneur libyen qui a été pris, à l’aéroport Mohammed V, en flagrant délit de détention d’un visa marocain falsifié. Le suspect, qui s’était rendu au Maroc quelques jours avant la fermeture des frontières décidée suite à la propagation du coronavirus, a avoué que ce visa avait été confectionné par un réseau dirigé par une Libyenne responsable d’une agence de voyages dans la capitale tunisienne. Selon des sources autorisées, la police judiciaire de la wilaya de sûreté de Casablanca poursuit ses investigations dans ce dossier aux multiples ramifications.

Le mis en cause, qui a révélé l’identité de la fille qui dirige ce réseau, a indiqué que sa compatriote l’avait accompagné au consulat du Maroc, à Tunis, où elle disait devoir rencontrer quelqu’un.En sortant, ajoute-t-il, elle lui a remis son passeport estampillé du visa marocain, et ce moyennant 300 dollars. L’enquête avec le prévenu a montré que la cheffe de ce réseau, qui se servait de l’agence de voyages comme couverture, lui avait auparavant délivré un visa Schengen, probablement falsifié, avec lequel il aurait voyagé en France à plusieurs reprises.

Le quotidien Assabah rapporte, dans son édition du mercredi 3 juin, que l’entrepreneur libyen était arrivé à Casablanca à bord d’un avion de la RAM et que le policier chargé de contrôler son passeport avait rapidement constaté que le visa était falsifié. L'homme a été arrêté sur-le-champ et présenté, sur instructions du parquet, devant la brigade de la lutte contre l’immigration illégale et la falsification des documents officiels au sein de la wilaya de sûreté de Casablanca. Lors de son interrogatoire, le mis en cause a déclaré qu’il était originaire de la ville de Misrata, en Libye, qu’il était marié, avait quatre enfants et exerçait la profession de promoteur immobilier. 

L’accusé a avoué être en relation avec la fille libyenne qui lui délivrait les visas qu’il demandait en contrepartie d’une somme d’argent. C’est avec le visa Schengen qu’il avait effectué plusieurs voyages en France où il avait commencé à importer des chevaux pour les vendre en Libye. Mais la dépréciation du dinar libyen face à l’euro l’a contraint à se tourner vers le Royaume pour essayer de se lancer dans l’élevage des chevaux. Sauf qu'il n’a pu, au Maroc, passer entre les mailles des filets de la police.

Par Hassan Benadad
Le 03/06/2020 à 18h33