Démantèlement d’une bande spécialisée dans le kidnapping et la séquestration de riches hommes d’affaires

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Revue de presseKiosque360. Guet-apens pou de colossales sommes en euros, gaz lacrymogène, cagoules, séquestration de riches hommes d’affaires dans des fermes à la périphérie des grandes villes, demandes de rançon. Voici le cocktail dont usait, avant d’être arrêtée, une bande criminelle pour rançonner ses victimes.

Le 08/04/2019 à 22h30

L’argent, dit-on, n’a pas d’odeur car, pour ceux qui l’aiment, peu importe son origine. C’est pourquoi, quand on le miroite faussement à certains, aussi riches soient-ils, ils deviennent parfois aveugles, ne se fiant plus qu’à leur seul flair d’une «bonne affaire». Et c’est exactement ainsi que, selon le quotidien Al Massae de ce mardi 9 avril, plusieurs d’hommes d’affaires sont tombés dans un traquenard. Un traquenard tendu par une bande criminelle, qui entrait en contact avec des personnes au compte bancaire bien garni, en leur faisant croire qu’elle disposait d’importantes sommes d’argent en euros qu’elle voulait échanger loin des regards des autorités. Le prétexte? Cet important magot a été découvert sur une plage, après son rejet par la mer et, puisqu’il appartiendrait à d’éventuels trafiquants de drogue, mieux valait l’échanger à un prix défiant toute concurrence (5 dirhams pour 1 euro), loin des regards de la gendarmerie royale, des institutions bancaires ou autres autorités sécuritaires.

Rendez-vous etait généralement fixé dans une zone inhabitée du Gharb où, dès leur arrivée, les riches benêts étaient accueillis avec du gaz lacrymogène et innervant par des hommes cagoulés. Quand ils étaient porteurs de l’argent à échanger avec l'euro, ils en étaient immédiatement dépouillés, sinon ils étaient conduits dans une ferme, où ils étaient séquestrés en attendant le paiement de la rançon.

Ce sont finalement des éléments de la police judiciaire chargés d'enquêter sur ces affaires qui ont réussi à démêler l’écheveau de ces kidnappings en série, après s’être intéressés à un employé de l’un des entrepreneurs séquestrés. Il s’est avéré que cet employé faisait bien partie de la bande. Il n'a pas tardé à passer à table pour balancer les noms de ses 12 complices, qui ont été arrêtés l’un après l’autre.

Al Massae rapporte que l’enquête a permis aussi de retrouver, au sein de cette bande de malfaiteurs, plusieurs personnes déjà sous le coup d’un avis de recherche national et de dangereux récidivistes. Pour ce qui est de leurs dizaines de victimes, qui sont tombées dans le guet-apens du gain facile, le quotidien précise qu’elles sont pour la plupart originaires des villes de Casablanca, Rabat, Salé, Fès et Tanger.

Par Mohamed Deychillaoui
Le 08/04/2019 à 22h30