Des huiles génétiquement modifiées inondent les marchés du Nord

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Revue de presseKiosque360. Les services sanitaires sont sur le qui-vive après la découverte, sur le marché marocain, d’huiles génétiquement modifiées en provenance d’Amérique du Sud. Elles ont été introduites illégalement après avoir transité par les présides de Sebta et de Melilia.

Le 02/01/2017 à 23h10

C’est une opération d'envergure que mènent les autorités sanitaires dans le Nord du pays. Assabah affirme dans son édition du mardi 3 janvier que les autorités locales et les services des ministères de la Santé et de l’Agriculture mènent une vaste campagne de contrôle sur plusieurs marchés traditionnels (joutiyates) et centres de ventes en gros à Nador, Alaroui, Al Hoceima, Fnideq, Oujda et Tanger. Et pour cause, d’importantes quantités d’aliments génétiquement modifiés ont été écoulées sur ces marchés, notamment des huiles de table à base de maïs et de soja qui sont potentiellement cancérigènes.

Le quotidien affirme que les marchés marocains se trouvent inondés par ces produits interdits, à cause de la contrebande, par le ministère de l’Agriculture. Ces huiles qui proviennent d’Amérique du Sud (connue mondialement pour ses cultures génétiquement modifiées) rentrent au Maroc à travers les présides de Sebta et de Melilia. Ces produits ont fini par gagner les villes de Casablanca, Rabat et Fès, via des livraisons organisées.

Ces huiles connaissent un véritable engouement de la part des citoyens attirés par leurs prix bas. Les sources d’Assabah affirment que ce sont quelques consommateurs qui se sont aperçuq de la présence de l’étiquette «OGM» (Organisme génétiquement modifié) sur les bouteilles.

Quelques unes ont dû échapper à la vigilance des contrebandiers qui veillent à masquer cette étiquette à cause de l’interdiction de ces produits au Maroc. Le quotidien rapporte que l’étiquetage estampillé OGM est généralement enlevé et remplacé par un nouveau, imprimé dans des locaux tenus secrets grâce à des machines d’impression similaires à celles qui permettent de contrefaire les dates limites de consommation.

Plusieurs associations de protection de consommateurs alertent l’opinion publique quant au danger probable de ces produits. La modification génétique que subissent ces produits peut être la cause de plusieurs maladies graves, dont le cancer.

Par Fayza Senhaji
Le 02/01/2017 à 23h10