Des statues de bronze volées sur des sites archéologiques

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Revue de presseKiosque360. Les archéologues marocains lancent la sonnette d’alarme. Des statues de bronze auraient été volées et écoulées dans des pays européens. Les statues, trouvées sur plusieurs sites archéologiques, coûteraient des millions de dirhams.

Le 14/04/2016 à 00h38

La mafia des statues de bronze ne chôme apparemment pas. Des archéologues marocains mettent ainsi en garde contre le trafic du Maroc vers l’Europe, durant ces derniers mois, de statues de bronze volées sur plusieurs sites archéologiques, rapporte le quotidien Al Massae dans sa livraison de ce jeudi 14 avril 2016. Selon les mêmes sources, ces statues ne sont pas répertoriées dans les registres du ministère de la Culture, puisqu’elles ont fait l’objet d’une fouille méticuleuse, sur la base de cartes archéologiques issues d'expertises scientifiques précises. Ces statues de bronze appartiennent à différentes périodes de l’histoire, indique le journal qui ajoute qu'elles sont en mesure de contribuer à la compréhension de l’évolution des modes de vie et des industries manuelles, ainsi qu'aux modes d’interaction du Maroc avec les civilisations européennes. Cités par Al Massae, les archéologues précisent que les statues volées par cette mafia coûtent entre 2,5 et 10 millions de DH sur le marché international. Et d’ajouter: «Nous sommes encore en train de recenser le nombre de pertes accusées, ainsi que les ravages subis par certains sites archéologiques, dont certains sont des plus célèbres, et ce afin de présenter un rapport au ministère de la Culture et aux autorités compétentes». Malgré la surveillance dont les sites archéologiques font l’objet au Maroc, les trafiquants sévissent toujours dans les zones dites vierges, soutenus en cela par des archéologues motivés par les commissions obtenues après chaque découverte, fait savoir le quotidien arabophone. Et les sources de conclure que le trafic des statues et d’autres pièces archéologiques n’est pas chose nouvelle, d’où la nécessité de redoubler d’efforts et de vigilance, afin de préserver les sites connus ainsi que les zones vierges, rapporte Al Massae.

Par Mustapha Nouri
Le 14/04/2016 à 00h38