Deux kilos de Chira saisis à la prison d’Oukacha

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Revue de presseKiosque360. Les prisons représentent un environnement propice au trafic de drogue. Une guerre sans merci est menée par les éléments de la Police judiciaire et l’administration pénitentiaire pour mettre fin à ce phénomène.

Le 08/08/2015 à 08h30

Les efforts de la Police judiciaire de Hay Mohammadi Ain Sebaa se sont concentrés sur les cas de détentions d’objets et matières prohibées et les tentatives de les passer aux détenus de la prison d’Oukacha, rapporte Assabah dans sa livraison du week-end. Selon le quotidien, deux kilogrammes de Chira ont été découverts jeudi chez le directeur d’une entreprise venu rendre visite à son frère détenu à la prison. Ce dernier, emprisonné pour une affaire de possession de drogues, les distribuait dans des bouteilles destinées aux produits laitiers.

Lors de son passage au point de contrôle, l’agent chargé d’inspecter les bagages, a remarqué l’existence d’un nombre important des dites bouteilles, dont la contenance d’un demi-litre ne justifiait guère leur poids important. Intrigué, rapporte le quotidien, le gardien décide d’en inspecter une, pour découvrir qu’elle était bourrée de drogue. La marchandise était emballée dans du plastique, lui-même enrobé de papier aluminium pour éviter tout contact avec le liquide.

La drogue a été immédiatement saisie et le parquet général informé. C’est ainsi que des éléments de la Police judiciaire se sont rendus sur place pour interpeller le suspect. Leur objectif actuel étant d’identifier son fournisseur.

Ce n’est le seul cas détecté dans cette prison. Jeudi, une femme a été également interpellée. «Les gardiennes de la prison ont découvert qu’elle dissimulait une cinquantaine de comprimés psychotropes (Karkoubi) dans son appareil génital», rapporte le quotidien. Les comprimés étaient cachés dans des préservatifs, faisant office d’emballage. Elle a été immédiatement entendue par la Police judiciaire, après en avoir informé le parquet général.

La même semaine, plusieurs tentatives de faire passer de la drogue, des téléphones portables et autres objets normalement interdits en prison ont été avortées, rapporte Assabah.

Des sources citées par le quotidien rapportent plus de 300 cas similaires enregistrés par la Police judiciaire durant les six derniers mois. La guerre menée par les services de l’administration pénitentiaire a eu pour effet une augmentation drastique des prix de vente de ces objets et matières. «C’est ainsi que le comprimé de psychotrope est désormais vendu à 400 DH», indique Assabah.

Le quotidien rappelle que la politique adoptée par le Haut-commissaire à l’administration pénitentiaire est pour beaucoup dans la hausse enregistrée du nombre de tentatives avortées. «Au-delà des simples instructions, des appareils électroniques sophistiqués ont été mis à disposition des agents pour leur faciliter la tâche.

Par Abdelhafid Lagzouli
Le 08/08/2015 à 08h30