Deux médecins impliqués dans une affaire d’extorsion visant des étudiants marocains en Ukraine

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Revue de presseKiosque360. La brigade antigang de Rabat a arrêté les membres d’une bande criminelle qui, en connivence avec des policiers ukrainiens, piégeaient des étudiants marocains en Ukraine pour arnaquer leurs parents au Maroc. Cet article est une revue de presse tirée du quotidien Al Akhbar.

Le 30/05/2022 à 19h31

Les services de sécurité poursuivent leur coordination avec le procureur général du roi près la Cour d’appel de Rabat pour traquer les membres d’une bande criminelle impliqués dans la traite d’êtres humains dont les victimes sont des étudiants marocains en Ukraine. Le quotidien Al Akhbar rapporte, dans son édition du mardi 31 mai, que la brigade antigang de la SPRJ de Rabat avait arrêté, il y a deux semaines, le cerveau de cette bande, extradé par les autorités roumaines. D’autres complices, dont les noms ont été évoqués dans les déclarations de l’accusé principal, d’une plaignante et d’un témoin, ont également été interpellés. Il s’agit d’un médecin, dirigeant d’une société spécialisée dans le commerce électronique, et d’un chirurgien-dentiste qui exerce au Maroc. 

Les deux accusés qui ont été déférés, la semaine dernière, devant le procureur général du roi près la Cour d’appel de Rabat, ont étudié et obtenu leur diplôme de médecine en Ukraine. La plaignante et le témoin ont déclaré aux enquêteurs que les membres de cette bande criminelle, en complicité avec des agents de police ukrainiens, avaient piégé les étudiants marocains dans des affaires fictives de trafic de drogue. Des accusations malveillantes destinées à faire chanter leurs parents au Maroc et à les contraindre à verser d’importantes sommes d’argent pour libérer leurs enfants, arbitrairement arrêtés.

Le quotidien Al Akhbar rapporte que les mis en cause plaçaient, subrepticement, de la drogue dans les valises des étudiants marocains. Ils informaient alors leurs complices dans la police ukrainienne pour les arrêter «en flagrant délit» avant de passer au deuxième acte, le chantage, pour soutirer à leurs parents d’importantes sommes d’argent en contrepartie de leur libération. Selon des sources proches de l'enquête, le juge d’instruction près la Cour d’appel de Rabat a décidé d’incarcérer le docteur directeur de société et a poursuivi le chirurgien-dentiste en état de liberté provisoire. 

Les deux accusés, originaires de Marrakech, n’ont pas nié avoir eu des liens avec l’accusé principal et ont précisé que ces relations se limitaient à des transactions commerciales. Le chirurgien a, quant à lui, justifié les importantes sommes d’argent transférées sur les comptes de sa société comme étant le produit d’opérations commerciales dans le secteur de l’électronique.

Par Hassan Benadad
Le 30/05/2022 à 19h31