Diplômés chômeurs: La justice donne raison à Benkirane

Benkirane encerclé par des diplômés chômeurs, lors d'une précédente manifestation à Rabat.

Benkirane encerclé par des diplômés chômeurs, lors d'une précédente manifestation à Rabat. . DR

Après une longue bataille juridique, les dizaines de diplômés chômeurs ont perdu tout espoir d'être embauchés dans la fonction publique par Abdelilah Benkirane, après que le tribunal administratif ait rejeté en appel le verdict prononcé en leur faveur en 2013.

Le 05/08/2014 à 12h59

Après une longue bataille juridique, des dizaines de diplômés chômeurs ont perdu tout espoir d'être embauchés dans la fonction publique par le chef du gouvernement Abdelilah Benkirane, après que le tribunal administratif ait rejeté en appel le verdict prononcé en leur faveur en 2013, a déclaré, mardi, à Le360 leur avocat Mohamed Ziane. "C'est une bêtise supplémentaire. Soit c'est de la médiocrité, soit c'est un agenda pour bloquer le développement du pays", a affirmé l'avocat déplorant que ses efforts en faveur de ces diplômés soient anéantis. "J'ai réussi à convaincre ces diplômés chômeurs que le recours à la justice et aux institutions est le meilleur moyen pour défendre leur droit".

Deux recours en vue

Après un premier verdict octroyant le droit de ces diplômés chômeurs à être recrutés dans la fonction publique, le gouvernement avait introduit un recours en appel auprès du tribunal administratif. Ce recours a été gagné par l'Exécutif au motif que les "recrutements dans la fonction publique se font sur la base d'un concours", selon M. Ziane. "Ce n'est pas sérieux qu'un Etat dénonce ses engagements", a ajouté l'avocat avant d'appeler le gouvernement à indemniser lesdits diplômés chômeurs. "Un engagement non respecté doit être dédommagé financièrement", a-t-il dit en rappelant que ces chômeurs sont en possession d'une décision de recrutement dûment signé par l'ancien premier ministre Abbas El Fassi.

"Ces chômeurs avaient occupé le centre de Rabat, multipliant les manifestations et les rassemblements. Le commerce a chuté et la circulation était devenue invivable. J'ai contribué à calmer les protestataires, mais la décision du tribunal administratif déçoit tout le monde", a poursuivi M. Ziane. "Le verdict n'a pas encore été notifié officiellement mais d'ores et déjà je peux dire que nous avons deux recours en vue à savoir un arbitrage auprès de la Cour suprême et un recours judiciaire pour amener le gouvernement à indemniser les chômeurs diplômés".

Par Mohamed Chakir Alaoui
Le 05/08/2014 à 12h59