Domaine maritime: démolition de résidences de puissants hommes d’affaires

DR

Revue de presseKiosque360. Les autorités locales ont procédé à la démolition de bâtiments édifiés illégalement sur le domaine maritime de plusieurs villes. Il s’agit de cafés, de restaurants, voire de résidences touristiques situés sur les côtes de Tanger, Casablanca, Fnideq, M’diq, Bouznika et Temara.

Le 10/05/2019 à 22h23

A quelques semaines de la période estivale, les bulldozers du ministère de l’Equipement ont détruit des dizaines de cafés et bâtiments transformés en résidences touristiques près des côtes, dans les nuits de mardi, mercredi et jeudi. Des démolitions qui s’inscrivent dans le cadre de l’exécution des décisions de justice relatives à la libération du domaine public maritime.

Le 18 avril dernier, les autorités avaient adressé la dernière mise en demeure aux personnes concernées dans les villes de Tanger, Fnideq, M’diq, Bouznika, Temara et Casablanca. Il a fallu faire appel à la force publique à Tanger et Bouznika pour exécuter cette opération quand certains «propriétaires» se sont opposés à l’exécution de ces décisions judiciaires. Pourtant, les autorités provinciales avaient sommé, durant plus d’un an et demi, les personnes qui occupaient le domaine maritime de le libérer. Selon certaines sources, cette opération a permis de découvrir que plus de dix résidences touristiques appartiennent à des hommes d’affaires. Ces derniers avaient obtenu des autorisations pour aménager des cafés et des restaurants sur les côtes. Les mêmes sources affirment que certains d’entre eux ont élargi ces autorisations à la location de jet ski, de chaises et de tentes.

Le quotidien Al Massae rapporte, dans son édition du samedi 10 mai, que cette opération arrive après que le ministère de l’Equipement a entamé la procédure administrative pour exécuter les décisions judiciaires en avisant les walis et les gouverneurs. La libéralisation du domaine maritime a concerné les immeubles et maisons construits près des côtes. Certaines maisons, qui étaient exploitées temporairement depuis les années 80 et 90, avaient fait l’objet de jugements de démolition qui n’ont pas été exécutés. Le département de tutelle a commencé depuis quelques mois la délimitation du domaine maritime. Une opération qui vise à renouveler les «contrats d’exploitation», à actualiser l’étude d’impact sur l’environnement et à définir les nouvelles conditions relatives à l’exploitation des bâtiments situés près des côtes.

Par Hassan Benadad
Le 10/05/2019 à 22h23