Drogue: Un réseau mafieux algérien démantelé

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Revue de presseKiosque360. Un réseau mafieux algérien vient d’être démantelé au Maroc, entre trafic de marchandises et de psychotropes. Les caïds impliqués étaient établis dans le Royaume.

Le 08/12/2014 à 21h56

Les villages d’Arkmane, de Boughafer, de Gorgot, de Ras El Maa et le douar de Rana ont été les points de départs au Nord du Royaume de plusieurs Go Fast (hors-bord à grande vitesse) chargés de haschich vers les côtes européennes, essentiellement espagnoles. Dernièrement, la brigade des stups et les gardes-frontières ont intercepté une grande quantité de drogue.

100 Algériens recherchés

Les forces de l’ordre ont mis aux arrêts quatre Marocains et des trafiquants algériens qui sont entrés de manière illégale au Maroc. Al Massae dans son édition du 9 décembre révèle que le bureau d’Interpol à Rabat a demandé au siège de l’organisation policière internationale de lui fournir des éléments d’information sur une nouvelle liste d’Algériens suspectés de faire partie d’un vaste réseau international de trafic de stupéfiants à parti du Nord du royaume. Le réseau en question a été qualifié par les sécuritaires de « dangereux » et utilisait des Go Fast, rapporte Al Massae. Le gang opérait depuis Oujda ou Nador et disposait de moyens logistiques. Ce réseau criminel avait des relations avec plusieurs pays européens où il écoulait sa marchandise grâce à des connexions locales, notamment en Espagne, en Belgique, à Melilla et aux Pays-Bas.

Vaste réseau de distribution

La police a réussi à collecter des « informations importantes » après l’arrestation de trafiquants algériens qui travaillaient pour un baron de la drogue établi dans le Sud de l’Espagne, ce qui a permis d’identifier deux de leurs compatriotes, souligne Al Massae. Les Algériens en question résidaient au Maroc avant l’interpellation de leurs complices. Selon un rapport des autorités, plus de 500 Algériens, dont une grande partie est composée de barons de la drogue, sont recherchés au niveau international. Certains, après avoir fui au Maroc, vivent du trafic de drogue et obtiennent la nationalité marocaine, trafiquant du haschich ou des psychotropes, à l’Est et au Nord du Maroc.

Après les malfrats français, qui trouvaient souvent refuge au Maroc, ce sont les membres de la pègre algérienne, qui ont des relations anciennes avec le milieu de l’Est du Maroc, qui adoptent la même attitude. Une coordination plus étroite en raison du caractère transnational que revêtent désormais certains trafics serait la bienvenue pour que ces malfrats soient persona non grata dans le royaume.

Par Amine Haddadi
Le 08/12/2014 à 21h56