Ecoles privées: les frais augmentent encore

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Revue de presseKiosque360. Comme à chaque rentrée scolaire, les parents d’élèves des écoles privées ont découvert une augmentation substantielle des frais d’inscription. Une boite de Pandore que le gouvernement n’a jamais osé ouvrir pour en vérifier le contenu.

Le 02/09/2019 à 21h19

Certains établissements d’enseignement privé ont augmenté les frais de scolarité et d’inscription. Une dictature du «prix majoré» que les familles sont bien obligées de supporter, en l’absence d’un système public performant. Le plus aberrant concerne les prix relatifs à l’assurance, pour lesquels les établissements exigent des sommes qui varient entre 1000 et 3000 dirhams. Or tout le monde sait que la prime d’assurance ne dépasse pas une fourchette allant de 20 à 100 dirhams pour chaque élève. D’autant que les compagnies d’assurance offrent des prix «incitatifs» aux établissements qui contractent des assurances collectives à leurs élèves.

Mais le ministère de l’Education nationale garde un silence complice face aux dysfonctionnements que connaît ce secteur. C’est dire que les écoles privées sont devenues des «courtières d’assurance» dans des transactions suspectes avec des contrats ambigus. Les directeurs de ces écoles se contentent de donner aux parents des reçus qui ne contiennent aucune information sur les dispositions des contrats signés avec les assureurs. Certains observateurs ont averti les parents sur la nécessité de vérifier que leurs enfants sont bel et bien assurés, sachant que certains établissements encaissent l’argent de l’assurance sans contracter de police d’assurance.

Le quotidien Al Massae rapporte, dans son édition du mardi 3 septembre, que les mêmes sources incitent les parents à consulter les risques couverts par ces assurances ainsi que le plafond des indemnités dont bénéficierait l’élève en cas d’accident survenu à l’école. Selon certaines sources, le montant de la police d’assurance contractée par les écoles ne dépasse pas 20 dirhams pour chaque élève. Mais les responsables de ces établissements encaissent des sommes exorbitantes sous le couvert de «frais d’inscription» dont personne ne connaît ni la nature, ni les risques «exceptionnels» qu’ils sont censés couvrir.

Pourtant, ces mêmes observateurs parlent de l’existence de circulaires du ministère de tutelle qui contraignent les écoles privées à respecter des dispositions relatives à l’assurance et aux frais d’inscription et de scolarité. Ces mêmes dispositions obligent les responsables de ces écoles à permettre aux parents d’élèves de consulter, en toute transparence, les détails de ces frais. Mais malheureusement, cette règlementation est loin d’être appliquée face au désordre que connaît ce secteur et en l’absence de fermeté dans le contrôle desdits frais imposés aux parents de manière aléatoire.

Par Hassan Benadad
Le 02/09/2019 à 21h19