Enseignement: une année scolaire sous de mauvais auspices

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Revue de presseKiosque360. Projets sinistrés, internats saturés, écoles vandalisées et directeurs scandalisés. C’est ainsi que se résument les maux de la rentrée scolaire dans plusieurs provinces du royaume. L’exemple d’Essaouira est des plus édifiants.

Le 17/10/2015 à 08h51

L’année scolaire 2015-2016 s’annonce sous de mauvais auspices. La capitale des Alizés en est la parfaite illustration. «Les projets inaboutis de construction d’un collège et trois lycées témoignent d’un échec patent au niveau de la gestion de ce genre de dossiers au niveau de la province», estime le quotidien Libération dans son édition de ce samedi-dimanche (17-18 octobre).

La publication dresse un tableau noir de nombreux projets restés en suspens. Elle en veut pour exemple le projet de construction du lycée qualifiant Al Khawarizmi à Had Dra dont le problème de l’assiette foncière est demeuré sans solution à cause de l’échec des négociations avec les propriétaires du terrain stagne toujours. Conséquence de cet état de fait : le projet semble aller vers une annulation certaine.

Un ex-responsable au sein de la délégation du MEN à Essaouira livre son témoignage à Libé: «Sans vouloir rentrer dans une surenchère avec les responsables de ce dossier, et en tenant compte du droit des propriétaires du terrain à être indemnisés, je vous assure que les problèmes du foncier de plusieurs collèges de la province furent résolus dans un cadre amical et souple qui a permis l’appropriation des projets par les habitants. C’est une réalité que nul ne peut nier, comme nul ne peut prétendre que les responsables en charge de ce dossier ont été efficaces en termes de communication avec les différents intervenants».

L’antenne locale de l’Association nationale des directrices et directeurs de l’enseignement primaire au Maroc a réuni récemment son conseil administratif pour évaluer de la rentrée scolaire 2015/2016 à Essaouira. Un communiqué dont le journal affirme détenir une copie énumère les maux du début de l’année scolaire. Et de réclamer au délégué du MEN à Essaouira un «traitement sérieux de ses correspondances tout en lui signalant qu’il n’a pris aucune mesure positive pour résoudre les conflits opposant certains directeurs d’écoles à des inspecteurs pédagogiques».

Par Khalid Mesfioui
Le 17/10/2015 à 08h51