Enseignement. Voici ce à quoi rêvent les Marocains pour l’avenir de leurs enfants (enquête)

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Diplômes, carrières, soutien à la famille… Les Marocains placent la barre très haut pour l’avenir (rêvé) de leurs enfants et comptent sur l’Ecole pour les y aider. Les détails.

Le 17/06/2019 à 12h50

Il n’est pas interdit de rêver et les Marocains attendent beaucoup de notre système éducatif, pour leurs enfants. Selon un récent rapport de la Commission nationale d’évaluation, relevant du Conseil Supérieur de l’Education, de la Formation et de la Recherche Scientifique, 41,1% des parents d’élèves souhaitent que leurs enfants concluent leur parcours scolaire et académique par l'obtention d'un doctorat.

Et il s’agit là plutôt d’un rêve de citadins (49,5% contre 25,6% en milieu rural). Pour l'échantillon interrogé, on en exige plus des filles en milieu urbain (51,8%, contre 23% en milieu rural).

Etre détenteur d'un bon diplôme, pour les Marocains, signifie améliorer sa situation sociale et arracher un bon poste. Dans ce sens, les familles marocaines comptent sur l’école pour garantir l’avenir de leurs enfants (62,1% pour les filles et 60,5% pour les garçons).

35,6% des familles attendent aussi de leurs enfants (mâles) de les aider à améliorer leur situation. Ce pourcentage est de 31% pour les filles et, en moyenne nationale, les familles marocaines, à raison d’une sur cinq (19,3%), attendent du soutien de la part de leur progéniture une fois que celle-ci sera professionnellement «casée».

En général, 91,6% des ruraux souhaitent une situation meilleure que la leur à leurs progéniture, contre 89,5% pour les citadins. Pour les professions rêvées pour leurs enfants, les parents d’élèves marocains privilégient les professions libérales pour leurs filles (35% et 26,2% pour les garçons).

Pour les garçons, intégrer la fonction publique vient en tête avec 28,2%, alors que 11,3% des parents préfèrent pour leurs enfants (mâles) une carrière dans la police, la gendarmerie, l’armée ou l’Intérieur. Et puis, il y a ceux qui mettent la barre nettement plus haut en voyant leurs fils (à raison de 6,1%) devenir gouverneur, wali ou grand magistrat.

Cette étude a été menée auprès de 3.000 familles (2.000 en milieu urbain), soit encore un échantillonnage représentatif de la population, estimé à 12.800 personnes.

Par Mohammed Boudarham
Le 17/06/2019 à 12h50