Entrepreneuriat: Injaz Al-Maghrib s’engage en faveur des porteurs de projets dans les zones minières de Drâa-Tafilalet

Le gouverneur de la province de Ouarzazate, Abderrazak El Mansouri (au milieu), le directeur général de Managem, Youssef El Hajjam (à gauche), et la directrice générale déléguée de Injaz Al-Maghrib, Yasmina Laasri (à droite), lors de la signature d'un accord de partenariat.

Le gouverneur de la province de Ouarzazate, Abderrazak El Mansouri (au milieu), le directeur général de Managem, Youssef El Hajjam (à gauche), et la directrice générale déléguée de Injaz Al-Maghrib, Yasmina Laasri (à droite), lors de la signature d'un accord de partenariat. . MAP

Des conventions tripartites ont été récemment signées à Zagora et Ourzazate, entre Injaz Al-Maghrib, le groupe Managem et l’INDH, afin de favoriser les conditions de création d’emplois et d’activités génératrices de revenu dans la région. Le point sur ce dispositif et ses objectifs avec la directrice générale d'Injaz Al-Maghrib, Yasmina Laasri.

Le 08/06/2022 à 08h29

Injaz Al-Maghrib, association d’utilité publique lancée en 2007 sous l’impulsion de la fondation Al Mada, renouvelle son engagement en faveur du développement de l’entrepreneuriat des jeunes et des femmes. Cette fois-ci, c’est dans les zones minières de la région Drâa-Tafilalet qu'Injaz Al-Maghrib, sous la houlette de sa directrice générale, Yasmina Laasri, déploie son dispositif d’accompagnement visant à développer les compétences entrepreneuriales des jeunes.

Des conventions tripartites ont ainsi été récemment signées à Zagora et Ourzazate, entre Injaz Al-Maghrib, le groupe Managem et l’INDH, afin de favoriser les conditions de création d’emplois et d’activités génératrices de revenu dans la région, en particulier auprès des jeunes et des femmes.

«La signature de ces deux conventions, qui a coïncidé avec le 17e anniversaire de l’INDH, s’inscrit dans le cadre de la restructuration du pilier qui concerne l’accompagnement des porteurs de projets, qui a été renommé Injaz Factory», souligne Yasmina Laasri, dans une déclaration pour Le360.

Les conventions signées portent sur le lancement, dans la région Drâa-Tafilalet dans un premier temps, de la phase pilote du pilier Injaz Factory dans les zones minières où est présent le groupe Managem, indique notre interlocutrice.

Concrètement, deux programmes seront déployés. Le premier porte sur l’accompagnement des porteurs de projets «dont une quarantaine vont être financés par Managem et l’INDH», précise Laasri.

Le second programme, nommé Cooper Up, accompagne des coopératives pour les femmes et les jeunes, en matière de formation, de renforcement des capacités managériales et organisationnelles, et d’équipement en matériel informatique. Ce programme, lancé dans une première phase en 2018, et qui a donné des résultats probants, est aujourd’hui redéployé dans les régions de Drâa-Tafilalet et de Marrakech-Al Haouz.

Dans une région qui dispose d’un grand potentiel, mais où les bailleurs de fonds ne sont pas très présents, la mobilisation d'Injaz Al-Maghrib et de ses partenaires apparaît comme déterminante. «La région est connue pour la culture des dattes et l’artisanat. Elle dispose d’un grand potentiel. Les jeunes, dont certains sont en situation de précarité dans le monde rural, ont besoin d’appui pour lancer leurs projets et réussir leur insertion», affirme la directrice d’Injaz Al-Maghrib.

Le soutien de l’association à l’entrepreneuriat dans les zones minières va, par ailleurs, bénéficier d’un renfort de taille, puisqu’Injaz Al-Maghrib est sur le point de finaliser un partenariat avec Dar Al Moukawil, l’écosystème spécialement créé pour les entrepreneurs et les porteurs de projets par le groupe Attijariwafa bank.

«Les équipes de Dar Al Moukawil vont nous accompagner avec leurs moyens et leurs modules de formation en trois langues, dont l’amazigh», précise Laasri.

Cette dernière rappelle au passage la raison d’être d'Injaz Al-Maghrib: «La mission d'Injaz Al-Maghrib, c’est la formation à l’entrepreneuriat pour favoriser l’insertion socio-économique des jeunes, leur permettre d’élargir leur horizon au-delà du salariat et de la fonction publique. Même pour ceux qui n’ont pas fait d’études, il y a toujours l’entrepreneuriat. C’est cet esprit entrepreneurial que nous essayons de développer chez eux.»

Cette mission est en droite ligne avec les orientations de la Fondation Al Mada, l’un des tout premiers acteurs philanthropiques en Afrique. «Nous sommes alignés sur la philosophie de la Fondation Al Mada», fait savoir Laasri. Une philosophie résumée dans la signature du groupe Al Mada, qui est «Positive Impact».

«Au départ, en 2007, nous faisions de l’initiation à l’entrepreneuriat dans les écoles et les universités. Puis, avec les orientations stratégiques du conseil d’administration présidé par le groupe Al Mada, nous nous sommes orientés vers tous les programmes de formation qui ont un impact réel et concret: l’accompagnement des porteurs de projets pour la création effective des entreprises et des emplois qui vont avec», explique la directrice générale d'Injaz Al-Maghrib.

Et la responsable de conclure: «Nous recherchons l’impact dans tout ce que nous faisons.»

Par Amine El Kadiri
Le 08/06/2022 à 08h29