Epidémie de grippe en France: quels risques pour le Maroc?

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L'épidémie de grippe prend de l'ampleur en France et face à la recrudescence de cas, le département de la Santé recommande fortement la vaccination. Quels sont les risques pour le Maroc? La réponse avec le docteur Rachid Choukri, président du Syndicat de la médecine générale.

Le 28/12/2016 à 14h23

La grippe en France a dépassé le seuil épidémique (171 cas pour 100.000 habitants) pour la deuxième consécutive avec 195 cas pour 100.000 habitants. C'est ce qu'a indiqué le réseau de surveillance Sentinelles. 

Avec un nombre de 156 cas, la Nouvelle-Aquitaine est l'une des régions les moins touchées du pays, alors que dans d'autres régions, l'épidémie s'avère beaucoup importante. Les taux d'incidence les plus élevés ont été observés en Auvergne-Rhône-Alpes (545 cas pour 100.000 habitants, en Bourgogne-Franche-Comté (498 cas) et en Normandie (368 cas). 

S'exprimant devant les médias, Marisol Touraine, la ministre française de la Santé, a affirmé que l’épidémie 2016-2017 serait «quantitativement importante», tout en signalant qu'il était trop tôt pour en évaluer la gravité.

Le département de la Santé conseille aux citoyens de se faire vacciner tant qu’il est encore temps, tout en rappelant «qu'il faut quinze jours en moyenne après une vaccination pour être protégé». Au Maroc aussi, les médecins conseillent à leurs patients de se faire vacciner contre la grippe. C’est ce que confie le docteur Rachid Choukri dans un entretien accordé à le360.

Néanmoins, ce médecin généraliste et président du Syndicat national de médecine générale précise qu’au Maroc, la situation n'a rien d'alarmant. «Jusqu'à présent, il n’y a pas d’épidémie comme en France. C’est assez sporadique, il y a quelques cas de grippe qu’on arrive à juguler».

Ce n’est pas une raison pour ne pas prendre ses précautions. Le docteur Choukri rappelle l'importance de se laver les mains régulièrement et en ce qui concerne les personnes âgées et les diabétiques, de se faire vacciner. «Il faut se faire vacciner, d’autant plus que le virus qui circule en France est activé dans le vaccin», précise notre source.

Le froid favorise le développement du virus. Lorsqu’il y a des vagues de froid comme celle de cet hiver, il y a toujours des risques. «On n'a pas encore décrété de mesures nationales. Mais cela dit, il faut rester vigilant quel que soit le cas», affirme Rachid Choukri.

Par Qods Chabaa
Le 28/12/2016 à 14h23