Essaouira: un mokadem écope d’un an de prison ferme pour avoir fait chanter son amante

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Revue de presseKiosque360. Une relation extra-conjugale a tourné au cauchemar pour une trentenaire d’Essaouira. Son amant, un chef de quartier qui vient d’écoper d’un an de prison ferme, se servait de photos compromettantes pour la faire chanter.

Le 30/11/2015 à 23h49

Le tribunal de première instance d’Essaouira vient de condamner pour extorsion, racket et menace de publication de photos à caractère sexuel, un «mokadem», soit un chef de quartier, à un an de prison ferme, une amende de 1.000 DH et des indemnités compensatoires de l’ordre de 30.000 DH. Ces indemnités devront être versées à la plaignante, une femme mariée d’une trentaine d’années. «Selon la plaignante, l’accusé lui réclamait régulièrement de l’argent, sous peine de rendre publiques ses photos sur les différents réseaux sociaux connus des Marocains. Elle a avoué avoir déjà cédé à quelques unes de ses requêtes. Cependant, lorsque son maître-chanteur a exigé d’elle la somme de 20.000 DH, elle s’est trouvée dans l’impossibilité de réunir la somme demandée. C’est pourquoi elle a décidé de porter plainte», précise Assabah dans son numéro de ce mardi 1er décembre.

Selon le journal, dans sa plainte, la victime a déclaré souffrir de troubles psychologiques suite à cette affaire et «affirmé que le chef de quartier se rendait souvent dans une maison proche de la sienne pour prendre, depuis sa fenêtre, des photos de sa victime nue».

La plaignante a réussi, en collaboration avec la police judiciaire d’Essaouira, à tendre un piège à l’accusé. Elle l’a ainsi contacté par téléphone et lui a proposé une rencontre dans un café pour lui remettre les 20.000 DH qu’il lui avait réclamés. Le chef de quartier était déjà sur place lorsque la plaignante est arrivée. Elle lui a alors remis l’enveloppe contenant l’argent. Mais, dès sa sortie du café, l’accusé, pris en flagrant délit, a été cueilli par des éléments de la police judiciaire. L’homme a pourtant tenté de nier les faits en prétendant que la plaignante ne faisait que lui rembourser une somme qu’il lui aurait prêtée, souligne encore le journal.

Déstabilisé par le flot de questions des enquêteurs, le maître-chanteur a cependant fini par avouer. Lors de la perquisition à son domicile, la police a trouvé un téléphone contenant les photos de plusieurs femmes nues. Parmi ces dernières, il y avait aussi celles de la plaignante.

«L’enquête préliminaire a révélé l’existence d’une relation intime entre les deux personnes impliquées dans cette affaire», ajoute le journal qui précise que l’époux de la victime, partie civile dans cette affaire, a renoncé à poursuivre sa femme pour adultère.

Par Abdelhafid Lagzouli
Le 30/11/2015 à 23h49