Exploitation de la plage de Aïn Diab: le Conseil de la ville a-t-il violé la loi?

Le360 : Adil Gadrouz

Revue de presseKiosque360. Pour avoir interdit, puis fermé les yeux, sur l’installation de plusieurs aires de jeux pour enfants au niveau de la plage de Aïn Diab, le Conseil de la ville de Casablanca a-t-il violé le cahier des charges qu’il a établi en la matière? Explications.

Le 04/08/2017 à 20h15

La mairie de Casablanca, en prévision de la période estivale, a règlementé cette année l’exploitation, par certains investisseurs, des dizaines de kilomètres du littoral qui forment la plage de Aïn Diab.

Dans sa livraison de ce week-end des 5 et 6 août, le quotidien Al Massae affirme que le Conseil de la ville avait établi un cahier des charges, où il interdit expressément et formellement aux exploitants de la plage de Aïn Diab d’y installer des jeux pour enfants avec piscines et toboggans gonflables. Les manèges étaient également proscrits.

Or ce sont justement ces clauses incluses dans le cahier de charges qui ont empêché plusieurs sociétés de soumissionner à l’appel d’offres du 19 juin dernier pour l’exploitation de certaines aires de la plage casablancaise. Finalement, ces dernières, ajoute Al Massae, ont été surprises de voir que plusieurs exploitants de la plage ont installé des jeux pour enfants en violation du cahier des charges du Conseil de la ville.

Le quotidien affirme, sur la foi de ses sources, «que cette clause a été en réalité introduite dans le cahier des charges en vue d’écarter certaines sociétés précises de ce marché». Il croit même savoir que ce sont, in fine, plusieurs «société proches du PJD (Parti de la justice et du développement) qui ont été sciemment favorisées pour l’attribution de ce marché». Cette attitude aurait en tout cas occasionné un manque à gagner d'1,2 million de dirhams pour les caisses de la mairie, et ce, en s’en tenant au niveau des prix de l’année écoulée qui lui ont rapporté 2 millions de DH, contre 800.000 cette saison.

Cependant, les sociétés mises à l’écart ne comptent pas en rester là. Elles vont introduire un recours en justice pour demander, ce qu’elles appellent la «réparation du préjudice subi» suite à la violation du cahier des charges par le Conseil de la ville de Casablanca.

Par Mohammed Ould Boah
Le 04/08/2017 à 20h15