Fake vidéo d’Oulad Ziane: de lourds chefs d’accusation retenus contre le diffuseur

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Revue de presseKiosque360. Des vidéos de crimes crapuleux commis à l’étranger sont souvent copiées, pour être immédiatement «collées» sur le dos du Maroc par certains internautes malintentionnés. Dernier exemple en date, le faux crime de la gare routière Oulad Ziane. Son diffuseur risque très gros.

Le 30/07/2019 à 20h29

Jeudi dernier, un homme de 42 ans a été arrêté à Oujda par les services locaux de la police judiciaire, qui le soupçonnent d’être l’auteur de la diffusion et du partage, sur les réseaux sociaux, de la vidéo d’un crime commis en Amérique latine, et qu’il a faussement et délibérément situé au Maroc, précisément à la gare routière Oulad Ziane de Casablanca.

Selon le quotidien Al Ahdath Al Maghribia du mercredi 31 juillet, de lourds chefs d’accusation pèsent sur le prévenu qui, obnubilé apparemment par le seul souci d’engranger le maximum de «likes», n’a pas bien mesuré la gravité de son acte. En effet, selon le quotidien arabophone, les charges retenues contre lui peuvent conduire à une longue peine de prison, suite à cette fake vidéo, pour «diffusion d’information mensongère sur un crime dont il est conscient qu’il s’est déroulé en Amérique latine et non au Maroc, atteinte à la stabilité et à la sécurité du pays à travers la diffusion d’images qui peuvent créer une panique voire une épouvante chez les citoyens.»Pire, ces actes sont considérées comme portant atteinte à la police et l’Etat à travers la «dévalorisation de l’institution sécuritaire du pays, dont il est insinué qu’elle n’est jamais sur le terrain, et des efforts fournis par l’Etat dans sa lutte inlassable contre le crime.» In fine, «la diffusion de telles images d’une rare violence peut avoir des effets dévastateurs sur la jeunesse».

En attendant les résultats de l’enquête en cours sous la supervision du parquet, d’autres personnes qui auraient contribué à la diffusion et au partage de ladite vidéo sont activement recherchées.

Pour rappel, ce n’est pas la première fois que ce genre de fake vidéos est diffusé sur les réseaux sociaux, puis attribué au Maroc à travers des techniques qui consistent à effacer la voix originale pour la remplacer par une autre en darija locale. Ces pratiques trompeuses visent, selon Al Ahdath, à engranger un nombre important de partages et de «likes».

Par Mohamed Deychillaoui
Le 30/07/2019 à 20h29