Fermeture des écoles gülenistes: les parents d'élèves rejettent l'idée de redéploiement

L'une des écoles fermées du groupe Mohamed al-Fatih.

L'une des écoles fermées du groupe Mohamed al-Fatih. . Le360 : Adil Gadrouz

Revue de presseKiosque360. Les parents d'élèves relevant des établissements "Mohamed Al Fatih", fermés récemment par les autorités, contestent la proposition de redéploiement de leurs enfants vers d'autres écoles.

Le 27/01/2017 à 23h41

Cette information a été relayée par Al Alam, organe officiel du parti conservateur de l'Istiqlal dans son édition de fin de semaine, du 28 et 29 janvier. Sous le titre "Les parents d'élèves des établissements Mohamed Al Fatih rejettent la proposition du redéploiement", le journal fait état du désarroi des familles à Casablanca.

Les parents contestent la décision de fermeture de ces écoles par le ministère de l'Intérieur et le redéploiement des élèves vers d'autres établissements alors que l'année scolaire bat son plein.

A titre d'exemple, a indiqué Al Alam, les parents de l'école d'Al Fatih de Lissasfa à Casablanca ont démontré, preuves à l'appui, aux autorités locales que les conditions de ce redéploiement proposé ne répondent pas aux attentes des familles. "Il n'existe aucun d'établissement scolaire approprié et alternatif pour accompagner les programmes scolaires de nos enfants en langue anglaise", selon ces parents.

L'académie régionale de l'Education nationale à Casablanca a reconnu qu'elle ne pouvait pas répondre aux revendications, selon Al Alam.

A Tanger, la contestation s'est amplifiée cette semaine. Mais selon le journal, les parents d'élèves de toutes les écoles de Mohamed Al Fatih restent "ouverts" au dialogue. Ils proposent le maintien, à titre provisoire de ces écoles, avec changement de l'appellation ainsi que la conservation du corps des enseignants.

Pour rappel, le ministère de l'Intérieur a récemment décidé de fermer tous les établissements scolaires relevant du Groupe «Mohamed Al-Fatih» lié au Turc Fethullah Gülen, leader du mouvement «Hizmet», et présents dans plusieurs villes marocaines. Ces écoles sont accusées de propager l'idéologie de son fondateur et de diffuser des idées contraires aux principes du système éducatif et religieux marocain par le ministère de l'Intérieur.

Par Chakir Alaoui
Le 27/01/2017 à 23h41