Fès: le parlementaire El Fayek poursuivi en état de détention

mohamed Elkho-Le360

Revue de presseKiosque360. Le parlementaire Rachid El Fayek, également président de commune, fait partie d’une liste de 16 personnes que le ministère public a décidé de poursuivre, entre autres, pour corruption. Cet article est une revue de presse tirée du quotidien Al Akhbar.

Le 27/03/2022 à 20h00

Le parlementaire Rachid El Fayek, qui porte les couleurs du RNI, devra s’expliquer devant la justice sur de graves accusations. Le procureur du roi près la Cour d’appel de Fès a décidé de le poursuivre, en compagnie d’autres personnes, en état de détention dans une affaire de corruption et de détournement de deniers publics.

C’est Al Akhbar qui rapporte l’information dans son édition du lundi 28 mars, expliquant que ce sont en tout 16 personnes qui sont poursuivies devant la Chambre des crimes financiers. Elles ont toutes été placées, vendredi dernier, en détention à la prison Bourkaiz. Parmi ces accusés, figurent le parlementaire, élu également président de la commune Oulad Taleb, ainsi que son frère, président du Conseil communal de Fès, qui porte également les couleurs du parti de la Colombe. D’après Al Akhbar, sont également poursuivis dans la même affaire un auxiliaire d’autorité, une gérante de société, un élu et un fonctionnaire de la commune.

Le quotidien souligne que cette affaire constitue un véritable séisme politique dans la capitale spirituelle du royaume. Et pour cause, les personnes accusées sont soupçonnées de corruption, de détournement de fonds et de dilapidation de deniers publics. L'un des chefs d’accusation pour lesquels elles devraient être poursuivies concerne également la falsification de documents officiels. C’est dire la peine que les accusés encourent s’ils sont reconnus coupables.

Le journal explique que ces accusations font suite à des enquêtes menées, durant des semaines, par la brigade de la police judiciaire au sujet de projets d’urbanisme soupçonnés de dysfonctionnements. L'un d’entre eux retient particulièrement l’attention. Il concerne l’autorisation d’un programme de logement qui, pourtant, devait être édifié sur des terres collectives. Or, les ayant droits n’auraient pas donné leur accord pour la réalisation de ce projet que les responsables locaux ont autorisé.

Comme le rappelle Al Akhbar, l’inspection générale du ministère de l’Intérieur avait déjà élaboré plusieurs rapports levant le voile sur plusieurs dysfonctionnements constatés dans la gestion de projets d’urbanisme dans plusieurs villes. Celui qui vaut aujourd’hui des poursuites au parlementaire Rachid El Fayek en fait partie. C’est pourquoi le parquet a donné ses instructions pour son interpellation en vue de le présenter devant la justice. Il a finalement été interpellé en fin de semaine dernière, alors qu’il était au volant de sa voiture.

Par Fayza Senhaji
Le 27/03/2022 à 20h00