Gouvernement-enseignants stagiaires: le dialogue au point mort

Le360

Le dialogue entre les enseignants stagiaires et le gouvernement a été sanctionné par un échec total au terme d'un troisième round marathonien de pourparlers, tenu jeudi soir. Les deux parties campent sur leur position.

Le 05/02/2016 à 11h47

Les enseignants stagiaires se sont réunis, jeudi 4 février, en fin d'après-midi pendant trois heures avec le wali de Rabat, Abdelouafi Laftit, pour parvenir à une solution autour de la proposition des syndicats de recruter les 9.000 stagiaires, en une seule opération, dans la fonction publique à partir de septembre prochain. La proposition a également suggéré l'abandon de la règle du concours imposé par le gouvernement et qui reste aussi une pomme de discorde entre les deux parties.

Les stagiaires ont également proposé de prendre seulement en compte l'examen de fin d'année scolaire comme base de recrutement. L'Exécutif s'est, pour sa part, attaché à son offre d'embaucher une première partie de 7.000 enseignants stagiaires en septembre et le reste, soit 2.000, à partir de 2017.

Cet échec risque d'aggraver la tension entre les deux parties, surtout que le gouvernement a tracé une ligne rouge, à savoir le retour obligatoire aux classes à partir de lundi prochain, soit après la fin des vacances du premier trimestre.

Le gouvernement a mis en garde ces enseignants, menaçant de décréter une année blanche s'ils ne reprennent pas les cours à la fin des vacances.

«Le dialogue avec les autorités a totalement échoué. Nous espérions parvenir avec le wali à un accord pour le recrutement de tous les grévistes en une seule opération, mais il semble que le gouvernement ne veut pas céder d’un iota», a déclaré à Le360 Abdellah Derrazi, membre de la Coordination des enseignants stagiaires.

Par ailleurs, aucune date n'a été fixée pour la reprise du dialogue.

Par Mohamed Chakir Alaoui
Le 05/02/2016 à 11h47