Grottes d’Hercule: retour à l'anarchie

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Revue de presseKiosque360. Malgré les 10 millions de dirhams déboursés pour leur réaménagement, les Grottes d’Hercule, à Tanger, semblent toujours victimes de l’anarchie qui y avait régné pendant plusieurs années.

Le 07/02/2019 à 19h45

Elles avaient l’occasion de devenir une véritable œuvre culturelle à la hauteur de l’histoire de la ville où elles se situent. Il n’en sera vraisemblablement rien. Trois ans se sont écoulés depuis le lancement du projet de réaménagement des grottes d’Hercule à Tanger, un temps suffisant pour que l’anarchie refasse surface sur ce site.

Ainsi, rapporte Al Ahdath Al Maghribia, dans son édition du vendredi 8 février, entame son reportage par le premier couac auquel peut faire face le visiteur dès son arrivée à proximité du site: le parking. Selon la publication, dès son arrivée, le visiteur, qu’il soit un touriste local, national ou étranger, se voit contraint de payer 10 dirhams de gardiennage. Puis, sur son parcours vers l’entrée des grottes qui, pour rappel, ne rapportent rien aux autorités locales qui ont préféré garder leur accès gratuit, le visiteur découvrira en premier lieu ces commerces anarchiques qui sont soit laissés à l’abandon, soit exploités par des propriétaires qui n’ont rien perdu de leurs pratiques d’antan.

Une fois à l’intérieur, ce ne sont plus les vagues se brisant contre les grottes qui attirent l’attention, mais cette pancarte immortalisant la date de l’entame des travaux de réaménagement (16 octobre 2016). Le visiteur s’étonne donc, immédiatement, du piètre état des nouveaux équipements, quelque temps seulement après les travaux. Il en est de même de la préservation de l’aspect historique des grottes. A l’exception de la vue sublime qu’offre ce lieu, le visiteur n’aura droit à aucune pancarte, aucune explication quant à l’histoire de ce lieu, grand symbole, pourtant, de la ville du détroit. Pire encore, au lieu de cela, il trouvera sur place des «marchands» lui proposant des photos à 5 dirhams avec… des singes et des perroquets. Pourtant, ce sont plus de 10 millions de dirhams qui ont été déboursés pour redonner vie à ce haut lieu du tourisme à Tanger, qui plus est censé représenter l’histoire de cette ville.

Par Fayza Senhaji
Le 07/02/2019 à 19h45