Hassad face au spectre des fuites des sujets du Baccalauréat

Mohamed Hassad, ministre de l'Education nationale.

Mohamed Hassad, ministre de l'Education nationale. . DR

Revue de presseKiosque360. Cette année, le ministère de l’Education nationale est bien décidé à contrer les fuites des sujets du Baccalauréat. La préparation des questions pour l'examen est entourée du plus grand secret. Les détails sur les mesures de sécurité mises en place.

Le 18/05/2017 à 23h28

Mohamed Hassad, ministre de l’Education nationale, est bien décidé à couper la route aux fraudeurs et à éviter le scandale des fuites des sujets des épreuves du Baccalauréat qui ont entaché les sessions des deux dernières années. La confidentialité des sujets est une priorité pour lui. Et tout a été mis en œuvre pour la préserver, selon Al Massae qui rapporte l’information dans son édition de ce vendredi 19 mai.

Selon ce quotidien, les sujets d’examen ont été confiés par le ministre aux directeurs des académies régionales dans des enveloppes scellées, et des équipes de cadres dédiés à cette mission devraient commencer incessamment l’édition de milliards de copies d’épreuves dans des centres répartis sur 12 régions. Tout cela, dans le plus grand secret et sous des mesures de sécurité renforcée.

Parmi les précautions qui ont été prises par le ministère pour que le scénario des deux dernières années ne se reproduise pas, il y a la confiscation des téléphones et de tout matériel électronique aux membres des équipes chargées de l’édition. Ils devront ainsi observer une sorte de retraite en étant totalement coupés du monde à l’intérieur des centres de préparation des examens truffés de caméras de surveillance digitales. Les mesures de sécurité interdisent aussi le fait d’approcher ces centres, de les filmer ou de les photographier. Même les ordures, de peur qu’elles renferment des données devant rester confidentielles, seront incinérées, selon Al Massae.

Le journal souligne que l’affaire des précédentes fuites est restée un mystère dans la mesure où les coupables n’ont pas été identifiés sachant que l’ex-ministre avait déclaré que la fuite avait eu lieu dans un centre à Casablanca et que son département l’avait appris une heure avant que les épreuves ne soient divulguées sur les réseaux sociaux. Il avait également indiqué avoir confié toutes les données concernant cette affaire aux autorités sécuritaires.

Rappelons que plusieurs personnes soupçonnées d’être impliquées dans la création et l'administration de pages Facebook pour faire fuiter les sujets des épreuves du baccalauréat ont été arrêtées dans plusieurs villes du royaume.

Par Zineb El Ouilani
Le 18/05/2017 à 23h28