Histoire: ces célébrités qui se sont converties à l’Islam au Maroc

Ahmed Schjetne, anciennement Leif Schjetne, prêtre depuis 30 ans dans une église suédoise, a fini par adopter la religion musulmane après une longue réflexion.

Ahmed Schjetne, anciennement Leif Schjetne, prêtre depuis 30 ans dans une église suédoise, a fini par adopter la religion musulmane après une longue réflexion. . DR

Revue de presseKiosque360. Plusieurs personnalités étrangères se sont converties à l’Islam au Maroc. Par conviction pour beaucoup, mais aussi, dans certains cas, pour des raisons pratiques afin de pouvoir épouser une citoyenne marocaine.

Le 16/04/2021 à 19h13

De par sa particularité, le Maroc est un pays qui attire du monde. Y compris des célébrités mondiales qui y séjournent beaucoup. Et pas seulement en touristes. Et une fois dans notre pays, certains sont attirés par notre manière de pratiquer notre Islam. Un Islam ouvert, tolérant et modéré. Il n’est donc pas rare qu’ils finissent par s’y convertir. Le quotidien Al Akhbar consacre un dossier, dans son édition des 16, 17 et 18 avril, à ces personnalités qui ont découvert l’Islam au Maroc et ont décidé de l’adopter.

Parmi ces personnalités, Sergio Lobera, ancien entraîneur de l’équipe tétouanaise de football, le Moghreb de Tétouan, devenu Siraj Lobera après s’être converti à l’Islam. Arrivé au Maroc en 2014, il a tout de suite succombé au charme de la ville blanche et surtout à celui de l’une des habitantes qu’il a fini par épouser. Ses débuts aux commandes du Moghreb ont été plutôt médiocres, mais se sont améliorées au fur et à mesure que sa relation s’affirmait avec la jeune femme, écrit le quotidien.

Al Akhbar cite un cas similaire, mais cette fois d’un ressortissant français membre d’une organisation internationale de la jeunesse qui, pour convoler en justes noces avec sa partenaire marocaine, est passé, lui aussi par la case conversion à l’Islam. C’est une condition exigée par la loi marocaine pour que le mariage entre une Marocaine et un étranger soit légalement reconnu. D’ailleurs, explique le quotidien, rien qu’en France, environ un millier d’hommes, principalement des jeunes, se convertissent à l’Islam chaque année pour pouvoir épouser des musulmanes. Le certificat de conversion étant indispensable dans plusieurs pays pour accomplir les formalités de mariage.

Loin de ce type de conversion, le cas de l’ancien diplomate allemand, Wilfried Hofmann, qui était à la fois diplomate, écrivain et avocat, est digne d’intérêt. L’auteur de «L'Islam comme alternative» a été nommé ambassadeur au Maroc entre 1990 et 1994, mais il était déjà musulman depuis 1980. Sa conversion à l’Islam, précise le quotidien, n’a aucunement affecté sa carrière diplomatique, bien qu’elle ait suscité, à l’époque, un débat public. Après sa retraite, en 1994, il est allé vivre en Turquie, pays de sa femme, jusqu’à sa mort.

Ahmed Schjetne, anciennement Leif Schjetne, prêtre depuis 30 ans dans une église suédoise, a fini par adopter la religion musulmane après une longue réflexion. C’est un autre cas cité par le quotidien. Il s’est converti à l’âge de 75 ans dans une mosquée au Maroc. D’après Al Akhbar, il doit sa conversion, qui a également suscité un débat public dans son pays, à un jeune Marocain. Il a consacré une grande partie de sa vie aux réfugiés et, il y a quelques années, inspiré par ce jeune qu’il hébergeait chez lui, il a commencé à remettre en question sa foi chrétienne. D’après Al Akhbar, son passage du christianisme à l’Islam a d’ailleurs fait l’objet d’un documentaire sur la chaîne de télévision suédoise.

Le quotidien cite également le cas du célèbre avocat français Jacques Vergès, avocat du jardinier Omar Reddad, qui s’était installé en Algérie juste après l’indépendance de ce pays, après avoir épousé une nationaliste, Djamila Bouhired. C’est à cette époque qu’il s’est converti à l’Islam. Parmi les autres célébrités à s’être converties, Christiane Duval, l’épouse d’Ahmed Reda Guedira, ancien conseiller de feu Hassan II. Pourtant, sa mère, qui était un peu réticente à l’idée qu’elle épouse un Marocain, avait posé une condition à ce mariage, qu’elle ne renonce pas à sa religion. Elle ne l’a finalement pas respectée. Juste après la mort de son époux, en décembre 1995, elle a fini par se convertir à l’Islam pour pouvoir reposer près de lui dans le célèbre cimetière Achchouhada à Rabat.

Dans ce même registre, le quotidien cite le cas de Louisette, l’épouse de Larbi Ben Mbarek, qui s’est convertie officiellement à l’Islam un vendredi après la prière, entre les mains de feu Mohammed V. C’est d’ailleurs le défunt roi qui lui donné son nom musulman, Malika. Le quotidien évoque, de même, des cas bien récents de conversion de plusieurs femmes journalistes dans différentes mosquées du Royaume.

Par Amyne Asmlal
Le 16/04/2021 à 19h13