Il est usuellement très demandé pour Laylat Al-Qadr: à cause de son prix jugé «élevé», le poulet boudé cette année

Hicham, vendeur de volaille, dans un marché à Casablanca.

Hicham, vendeur de volaille, dans un marché à Casablanca. . Said Bouchrit / Le360 (photomontage)

Le 28/04/2022 à 17h01

VidéoAlors que se prépare Laylat Al-Qadr (la Nuit du destin), à Casablanca, les commerces qui vendent du poulet sont peu fréquentés. Or, le poulet est indispensable à la préparation d'un couscous très spécifique, parfois servi pour célébrer le 27e jour du ramadan.

Décidément, il faut croire que l'envolée du prix du poulet plombe le pouvoir d'achat des Casablancais. Alors qu'une nuit de prières se profile, traditionnellement célébrée du 26e au 27e jour du ramadan, celle de Laylat Al-Qadr, et que le poulet fait partie des indispensables, avec le couscous, du repas pris lors cette nuit très spéciale dans le rite musulman, les vendeurs de volaille, qui d'habitude ne chôment vraiment pas à cette période de l'année, se plaignent en ce ramadan 1443 d'un manque flagrant d'affluence.

Hicham vend du poulet dans un marché de Casablanca. Interrogé par Le360, il explique que chez le producteur, à la ferme, le poulet s’élève à 17 dirhams pièce, d’où une hausse de son prix au détail, chez le revendeur, et précise que cette hausse décourage les clients.

«Il y a une faible demande par rapport aux années précédentes. Alors que précédemment nos clients en achetaient 3 à 4, ils ne se procurent désormais qu’un seul poulet», explique-t-il.

Abdelaziz, un client rencontré dans ce marché, tient quant à lui à expliquer que le poulet est indispensable à cette nuit très spéciale, spéciquement pour la préparation du couscous.

Par Fatima Zahra El Aouni et Said Bouchrit
Le 28/04/2022 à 17h01