Il va voir un match de la Botola et se fait arrêter pour… homicide !

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Revue de presseKiosque360. On dit toujours que l’assassin rôde autour du lieu de son forfait. Mais, dans le cas d’un jeune homme arrêté à El Jadida, c’est une autre histoire. Parti voir un match du championnat de football (Botola), il se fait contrôler et arrêter pour un meurtre qui remonte à trois ans.

Le 17/03/2015 à 11h09

Les services de la police judiciaire de la ville d’El Jadida ont pu mettre la main, dimanche 15 mars, sur un individu ayant commis un meurtre et qui faisait l’objet de plusieurs mandats d’amener au niveau national depuis trois ans. Al Akhbar, qui se fait l’écho de cette affaire dans son édition de ce mardi 17 mars, explique que le prévenu a été appréhendé par des éléments de la police judiciaire de la ville qui avait dressé une sorte de barrage sur les artères menant au stade El Abdi en prévision du match qui avait opposé le DHJ (Difaâ Hassani d'El Jadida) au Hassania D’Agadir (HUSA).

Selon le récit d’Al Akhbar, les officiers de la police judiciaire, ayant eu des doutes au sujet de notre jeune homme, né dans les années 1980, lui ont demandé de présenter sa carte d’identité. Ayant affirmé qu’il n’avait sur lui aucun document apte à prouver son identificaté, il a été emmené au commissariat du chef-lieu des Doukkala pour une enquête plus approfondie. Et là, une grosse surprise attendait les policiers: le jeune homme, natif de Sidi Smaïl, petite bourgade de la province d’El Jadida, était recherché pour meurtre depuis trois ans. Marié et papa de quatre enfants, il avait disparu de la circulation pour faire oublier son méfait. Sauf qu'Al Akhbar ne nous en dit pas plus sur les circonstances dans lesquelles il avait perpétré le crime, ni quelles étaient ses motivations. Néanmoins, il a été écroué en attendant d’être livré à la Gendarmerie royale d’El Jadida, avant de comparaître devant un procureur près la Cour d’appel de la même ville.

Les contrôles paient toujours

De tels contrôles, surtout à proximité d'espaces accueillant un grand public, paient toujours. Cet exemple d’El Jadida nous conforte dans cette certitude et il faut que cela soit systématiquement généralisé aux autres grandes manifestations comme les festivals et autres moussems. Mais, pour cela, il faut que les services de sécurité soient dotés des moyens adéquats pour s’acquitter de cette mission de contrôle. Fin 2014, comme on l’a vu, des voitures de police équipées de moyens de contrôle d’identité sur place sillonnaient Casablanca et cela avait donné des résultats probants. Reste à généraliser l’expérience. Car, pour ceux qui l’ignorent, le moindre «mal», quand on oublie de mettre sa carte dans son portefeuille, est de s'exposer à une amende de 300 DH pour «défaut de présentation». Et cela, c’est la loi, que personne n’est censé ignorer, qui le dit!

Par Abdeladim Lyoussi
Le 17/03/2015 à 11h09