Info360. Voici les raisons qui ont poussé le Maroc à suspendre les vols depuis et vers la Tunisie

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A partir de ce jeudi 15 avril, à minuit, le ciel marocain est fermé aux vols depuis et vers la Tunisie. Voici les véritables raisons qui ont motivé cette décision des autorités marocaines.

Le 15/04/2021 à 11h11

Depuis ce jeudi minuit, les vols depuis et vers la Tunisie sont suspendus. Les derniers vols, en provenance de l’aéroport de Tunis, ont décollé dans la nuit d'hier, mercredi 14 avril. Il s’agit de deux vols de Royal Air Maroc (RAM) et d’un vol d’Air Arabia.

Interrogée sur les raisons de la suspension des vols entre le Maroc et la Tunisie, une source proche du dossier livre de plus amples explications: «depuis plusieurs semaines, Tunis était devenue un lieu de transit pour les MRE désireux de rallier le Maroc. Du coup, la fermeture du ciel du Royaume aux vols en provenance d’une quarantaine de pays n’avait plus aucun sens», explique notre source.

Les MRE en question atterrissaient à Tunis le temps d’une ou de deux nuitées, avant de prendre un autre avion vers le Maroc. «La décision du Maroc a été rendue publique le 13 avril, et ceux qui avaient le droit de se déplacer dans le Royaume ont, pour la plupart, pu le faire», ajoute cette source, qui fait allusion aux Tunisiens légalement installés au Maroc, et vice-versa.

Cette source que Le360 a contactée admet toutefois que sur décision souveraine des autorités marocaines, des MRE ont été empêchés d’embarquer à destination du Royaume.

Quelle solution reste-t-il alors pour ces MRE qui se plaignent d’être actuellement bloqués en Tunisie? «Ils peuvent toujours rentrer dans leur pays d’accueil respectif, en attendant des jours meilleurs», répond cette source.

Rappelons que la Tunisie est le 40e pays avec lequel le Maroc a suspendu ses liaisons aériennes, pour éviter la propagation des nouveaux variants du Covid-19. 

Cette suspension pourrait être accompagnée, comme c’est le cas avec d’autres pays, par la programmation de vols spéciaux ou de rapatriement, gérés par les autorités consulaires des pays concernés, sous la supervision des ministères des Affaires étrangères tunisien et marocain.

Par Mohammed Boudarham
Le 15/04/2021 à 11h11