Jeune médecin suicidé: sa famille demande l’ouverture d’une enquête, le ministère réagit

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Revue de presseKiosque360. Le ministère de la Santé enquête sur cet incident dramatique, la famille du défunt exige des poursuites judiciaires et des associations des étudiants et des praticiens lancent un programme de protestation. Cet article est une revue de presse tirée du quotidien Al Ahdath Al Maghribia

Le 07/09/2022 à 23h31

Le suicide, il y a quelques jours, du jeune médecin résident au CHU de Casablanca, Yassine Rachid, a suscité beaucoup de réactions. Le ministère de la Santé et de la Protection sociale a ainsi décidé d’envoyer une commission centrale au CHU pour mener l’enquête.

Pour le moment, explique le quotidien Al Ahdath Al Maghribia, qui rapporte l’information dans son édition du jeudi 8 septembre, rien ne filtre sur les actions entreprises par cette commission. «Bien plus, cette commission continue de taire ce tragique inciden». Ce qui, d’après le quotidien, a poussé la famille du défunt à exiger l’ouverture d’une enquête judiciaire. Dans un communiqué qu’elle vient de rendre public et dont le quotidien a repris des extraits, la famille exige que les circonstances de cet incident soient tirées au clair et que les responsables de la mort de leur fils rendent des comptes devant la justice. Pour sa famille, le jeune médecin a subi, de son vivant, d’énormes pressions, a été victime d’injustices et a subi des humiliations. Cela en plus de sanctions non justifiées dont il a fait l’objet et de sa privation systématique de son droit à la formation.

Ce qui fait dire à la famille, poursuit le quotidien, que «les responsables de sa mort ne doivent pas rester impunis». La justice doit donc dire son mot. Pour ce faire, la famille a affirmé qu’elle va entamer toutes les procédures administratives et judiciaires nécessaires pour poursuivre en justice le responsable de la mort du jeune médecin.

Par ailleurs, dans un communiqué conjoint, la Commission nationale des médecins, pharmaciens et dentistes et la Commission nationale des médecins résidents et internes du Maroc, ont annoncé une série d’actions qu'ils envisagent d'entreprendre, notamment l’observation d’un sit-in dans l’ensemble des CHU du Royaume et le port de brassards noirs.

Dans ce même document, également repris par Al Ahdath Al Maghribia, les deux commissions ont dénoncé «des pratiques systématiques avilissantes et discriminatoires, qui entraînent pour certaines victimes des complications psychologiques et physiques graves et dangereuses. Les deux organisations ont également fait état de pratiques intimidantes et provocatrices vécues par les étudiants en médecine, interne et résidente, sur leur lieu de travail et de formation, et encore plus après cet incident douloureux».

En outre, les deux commissions confirment avoir saisi d’urgence le ministère de la Santé, le ministère de l’Enseignement supérieur et toutes les autres autorités dont dépendent les étudiants en médecine, notamment les responsables de la Faculté de médecine et de pharmacie et de l'Université Hassan II, afin d’intervenir immédiatement pour que de telles situations ne se reproduisent plus à l’avenir.

Par Amyne Asmlal
Le 07/09/2022 à 23h31