Kénitra: deux pistolets découverts près d’un centre d’entraînement de la police

Le360

Revue de presseKiosque Le360: L'état d’alerte maximale a été déclenché suite à la découverte, par un citoyen, de deux pistolets jetés aux abords d’un centre d’entraînement de la police.

Le 26/11/2015 à 20h55

Vu le contexte actuel où plusieurs pays ont été quasi simultanément meurtris par des actes terroristes revendiqués par Daech, le lieu où ont été découverts deux pistolets, en début d’après-midi du jeudi 26 novembre est hautement symbolique. Il s’agit du centre d’entraînement de la police à Kénitra, relevant de l’Institut royal de la police.

Selon “Al Massae”, dans son édition du vendredi 27 novembre, deux pistolets en très bon état ont été retrouvés à côté d’une ferme située à quelques mètres seulement de ce centre de la police. Selon les sources du quotidien arabophone, l’information a circulé dans tout Kénitra comme une traînée de poudre.

L’ensemble des autorités locales, sécuritaires, judiciaires et administratives de la ville a convergé rapidement vers les lieux où les armes ont été signalées. Elles y ont été rejointes par des éléments de la police technique et scientifique, des enquêteurs de la Brigade nationale de la police judiciaire, de la gendarmerie royale et des services de renseignement. Il a été procédé sur place à l’assemblage de tous les indices et témoignages pour les besoins de l’enquête.

C’est le propriétaire d’une ferme de la zone d’Al Farawate, attenante au centre de la police de Kénitra, qui a découvert par hasard les deux armes. Croyant au départ avoir affaire à de simples jouets, il s’est vite avisé pour s’adresser au 12e arrondissement de la police, qui a envoyé une équipe sur les lieux et informé illico les autorités compétentes.

Selon les sources d’“Al Massae”, les deux armes retrouvées seraient prêtes à l’utilisation, même si aucune balle n’a été retrouvée dans leur chargeur. Mais seul le Laboratoire scientifique où les deux pistolets ont été acheminés pourra en dire plus et lever un bout de voile sur leur origine, voire leur appartenance.

En attendant, il ne fait aucun doute, et vu les dernières opérations sécuritaires qui ont abouti au démantèlement de nombre de cellules de Daech à travers le Maroc, que ces pistolets ne sont, peut-être, que la face cachée d’un acte terroriste qui aurait été abandonné à la dernière minute. La cible est tout désignée : il s’agit des hommes qui veillent sur la sécurité du Maroc, et même au-delà.

Par Khalil Ibrahimi
Le 26/11/2015 à 20h55