Kénitra. Il viole ses victimes sous l'oeil de la caméra de son smartphone

Revue de presseKiosque360. Un individu, qui séquestrait et violait des filles sous l'oeil de la caméra de son téléphone portable pour ensuite les menacer de tout publier sur internet, a été déféré, vendredi dernier, devant le Parquet de Kénitra. Une de ses victimes avait brisé le silence.

Le 23/12/2015 à 00h29

La police judiciaire préfectorale de Kénitra a déféré vendredi dernier, devant le Procureur général près la Cour d’appel de la même ville, un individu qui avait pour habitude de séquestrer et de violer des filles devant la caméra de son téléphone portable pour leur soutirer de l’argent par la suite, rapporte Assabah dans son édition de ce mercredi 23 décembre. Le quotidien précise que le prévenu est poursuivi pour séquestration à l’aide d’une arme blanche, atteinte à la pudeur, viol, défloration, vol et pornographie.

Le prévenu, qui comptait sur le sentiment de honte de ses victimes pour rester dans l’impunité, a été finalement dénoncé par l’une d’elles. Cette institutrice exerçant dans une école privée a porté plainte contre lui quand elle a compris qu’il ne cesserait jamais de la faire chanter, précise Assabah. La jeune femme, qui avait fait connaissance avec l’accusé sur un chat, avait accepté de le rencontrer. Mais ce qui devait être une première rencontre romantique tant attendue s’est transformée pour elle en cauchemar quand son prétendu Roméo a dégainé un couteau avant de la traîner de force dans la chambre où il l’a violée. Après le traumatisme du viol, elle découvrira qu’elle avait de plus été filmée par un maître chanteur: l’argent ou la sexetape sur YouTube. Essayant d’éviter le scandale à tout prix, la jeune femme lui a fait plusieurs versements avant de découvrir qu’il avait diffusé des photos d’elle tout en continuant d’exiger d’autres sommes d’argent. Un cercle vicieux qui la poussera à porter plainte.

Arrêté, l’accusé a reconnu les faits qui lui sont reprochés après la découverte, par les enquêteurs, de plusieurs vidéos prises sur son portable et mettant en scène les viols d’autres victimes. Ecroué à la prison civile de Kénitra, il sera déféré devant la chambre criminelle pour répondre de ses actes.

Par Zineb El Ouilani
Le 23/12/2015 à 00h29