Khémisset: 80 chiens errants abattus en quelques jours

DR

Revue de presseKiosque360. Des chasses aux chiens errants sont régulièrement organisées par les autorités municipales des différentes villes du Maroc. Des opérations dites de «salubrité publique» qui choquent, cependant, les amis des bêtes. La dernière en date a eu lieu à Khémisset.

Le 16/12/2015 à 00h27

Sous d’autres cieux, ce véritable massacre aurait fait scandale et les associations de protection des animaux n'auraient pas manqué de se soulever pour dénoncer l’horreur d’un acte d’une extrême cruauté. En effet, pas moins de 80 chiens errants ont été abattus ces derniers jours, dans la ville de Khémisset, dans le cadre d’une opération organisée par les autorités locales suite à une prolifération sans précédent, cette année, de ces canidés. Une prolifération qui a suscité des inquiétudes au vu du danger que les chiens errants représentent pour la population, rapporte Al Massae dans son édition de ce mercredi 16 décembre.

Le quotidien affirme, en se basant sur les déclarations d’un acteur associatif qui a assisté à cet abattage massif, que les chiens abandonnés sont devenus une phobie pour les habitants, notamment pour les femmes, les enfants et les fidèles qui sortent de chez eux, au petit matin, pour accomplir la prière d’Al-Fajr dans les mosquées.La même source précise que les citoyens se sont plaints des chiens aux autorités locales et ont demandé à ce que la ville soit débarrassée de ce qu’ils considèrent comme un fléau menaçant leurs enfants sur le chemin de l’école , ajoute Al Massae.

Problème de santé publique?Les autorités municipales, à travers les Bureaux municipaux d’hygiène (BMH), ont recours à l’abattage des chiens errants de manière périodique quand le nombre des canidés augmente et, avec lui, les doléances des citoyens qui voient se multiplier les attaques et morsures.

Il est vrai que le chien fait planer le spectre de la rage, dont il est le principal vecteur. Il n’est cependant pas le seul. Les chauves-souris sont devenues une menace pour l’homme en Europe et en Australie, selon l’Organisation mondiale de la santé (OMS). Les chats sont également un réservoir pour le virus de l’hydrophobie, autre appellation savante de la rage. Des refuges pour ces malheureuses bêtes seraient, selon les défenseurs de nos amis à quatre pattes, un meilleur moyen de prophylaxie que l’abattage qui risque de laisser se propager la rage, surtout si les cadavres d’animaux malades ne sont pas traités de manière adéquate.

Par Zineb El Ouilani
Le 16/12/2015 à 00h27