Khouribga: une dispute dévoile un trafic de nourrissons

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Revue de presseKiosque360. Une simple dispute à la gare routière de Khouribga a permis le démantèlement d’un réseau de trafic de nourrissons. Les détails.

Le 13/02/2018 à 23h41

Une querelle a éclaté, récemment, à la gare routière de Khouribga. Querelle qui a mis à nu un réseau de trafic de nourrissons, rapporte Assabah dans son édition de ce mercredi 14 février. Le quotidien affirme que les membres de ce réseau sont poursuivis en justice pour avoir tenté de vendre un nourrisson, après avoir incité une mère à vendre son nouveau-né en la contraignat à signer un document l’engageant à renoncer à son enfant.

Selon les sources d’Assabah, c’est un désaccord survenu entre deux femmes membres du réseau, à propos de la part censée revenir à chacune d’elles suite à une «transaction», qui a fini par les précipiter dans les filets de la police. La fouille corporelle des suspectes a effectivement permis de retrouver sur elles une somme conséquente d’argent. L’enquête menée par la police judiciaire de Khouribga a révélé, par la suite, que plusieurs personnes étaient impliquées dans cette affaire, dont deux intermédiaires, un homme et une femme, ainsi que la mère adoptive et la mère biologique.

Assabah souligne que des éléments de la police ont fait une descente chez l’intermédiaire et rencontré la mère biologique qui leur a déclaré être tombée enceinte suite à une relation extraconjugale et avoir eu l'intention de se débarrasser de l’enfant dès sa naissance. Une aubaine pour l’intermédiaire qui a négocié avec une femme qui voulait adopter sans s’encombrer des formalités administratives de la «kafala». Les deux femmes ont fini par trouver un terrain d’entente et la mère a accepté de donner son enfant en contrepartie de 1.400 dirhams. Somme qui a fini entre les mains de la nièce de la mère biologique et sa complice.

Assabah signale que le bébé et sa mère ont été accueillis en milieu hospitalier, vu leur état de santé. Les autres mis en cause dans cette affaire ont été déférés devant le Parquet de Khouribga, qui a décidé de les poursuivre.

Par Zineb El Ouilani
Le 13/02/2018 à 23h41