La couverture sociale des professions libérales toujours bloquée

Le360 : Adil Gadrouz

Revue de presseKiosques360. Depuis un peu plus d’une année et demie, les projets de loi sur la couverture santé et retraite des indépendants et professions libérales patinent au Parlement, pour des raisons de «calculs politiques».

Le 29/05/2017 à 00h36

La couverture retraite et santé en faveur des employés indépendants et des non-salariés exerçant une activité professionnelle libre est à nouveau au cœur d’un débat houleux au Parlement. Selon le quotidien arabophone Akhbar Al Yaoum, dans son édition de ce lundi 29 mai, une grosse polémique a en effet opposé, d’une part, certains parlementaires qui ne comprennent pas pourquoi le projet de loi n’est pas entré en vigueur et, d’autre part, des parlementaires qui plaident pour un énième retardement. Adopté par le gouvernement depuis un peu plus d’une année et demie, le projet de loi a déjà été retardé pendant un peu plus d’une année à la Chambre des conseillers, et ce pour des raisons de «calculs politiques», affirment des sources approchées par Al Akhbar Al Yaoum.

Le périple a commencé en janvier 2016, quand le gouvernement a déposé deux textes de loi à la seconde Chambre du parlement. Le premier concernait le régime de retraite pour les travailleurs indépendants, le second la couverture santé de ces derniers. Mais, selon Akhbar Al Yaoum, cette initiative du gouvernement coïncidait avec le dépôt d’un projet de réforme du régime de retraite des fonctionnaires, au cœur d’un vif accrochage entre majorité et opposition. Sans oublier, continue le quotidien, que l’opposition ne désirait par que cet acquis soit comptabilisé à l’actif du gouvernement, puisque ce ne sont pas moins de 10 millions de professionnels marocains qui devaient en bénéficier.

Pour rappel, sont concernés par ces régimes de santé et retraite les professionnels du secteur privé de la santé, les médecins et les pharmaciens, les professionnels des secteurs du commerce, de l’agriculture, du transport et de l’artisanat, voire aussi les non-salariés qui exercent une activité professionnelle libre, à condition qu’ils ne soient affiliés à aucun régime d’assurance maladie obligatoire.

Par Mouna Qacimi
Le 29/05/2017 à 00h36