La grève des camionneurs met le feu aux prix des fruits et légumes

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Revue de presseKiosque360. Depuis vendredi dernier, les prix des fruits et des légumes ont atteint des records sans précédent. En cause: la grève des chauffeurs et propriétaires de camions qui approvisionnent les marchés de gros des villes du royaume. Explications chiffrées.

Le 21/10/2018 à 23h45

Depuis vendredi dernier, les prix des fruits et des légumes ont crevé le plafond dans la majorité des villes du Maroc.

Selon Assabah, dans sa livraison de ce lundi 22 octobre, la cause n'est autre que la grève observée depuis quelques jours par les chauffeurs et les propriétaires de camions, surtout la catégorie des léger et moyen tonnages.

A titre d'exemple, explique la publication, sur les 1.400 cargaisons habituelles et journalières du marché de gros de Casablanca, cette place n'a reçu, samedi dernier, que 540 cargaisons. Et encore. Ces acheminements ont été faits pour la plupart par le biais de fourgons et autres utilitaires (les Honda), alors que des professionnels ont carrément fait appel à des semi-remorques. 

Le résultat est évident: l'offre sur les marchés de gros a baissé à raison des deux tiers et les prix ont flambé. A titre d'exemple, les carottes qui se négociaient à 1.5, voire 2 dirhams au marché de gros, se vendaient à 6 dirhams le kilogramme. Chez le détaillant, leur prix a grimpé à 8 dirhams.

Toujours au marché de gros, les pommes de terre se vendaient à 4 au lieu de 2.50 dirhams et les navets ont crevé le plafond en atteignant 9 dirhams au marché de gros et 12 chez les détaillants. L'oignon, autre denrée de base dans la cuisine marocaine, a grimpé de 80 centimes à 3 dirhams. Seules les tomates ont vu leur prix se stabiliser puisque c'est la saison des récoltes, affirme Assabah.

Cette hausse des prix a également touché les fruits. Au marché de gros de Casablanca, les raisins coûtent 12 dirhams au lieu de 5 il y a quelques jours, alors que les clémentines, nouvelles arrivées sur les marchés, se vendent à 6 au lieu de 2.5 dirhams. La même tendance haussière a touché d'autres fruits comme les pommes, les bananes et les prunes.

Par Zineb El Ouilani
Le 21/10/2018 à 23h45