La maison de Hajja Hamdaouia perquisitionnée par la police

Hajja Hamdaouia a atteint un âge respectable, comme on dit. Respectée, adulée pour ses chansons de chaâbi, elle coulait des jours paisibles dans sa maison à Rabat. Mais voilà que sa quiétude a été interrompue par les frasques de son fils. Ce dernier faisait en effet l’objet d’un mandat d’arrêt national pour trafic de drogue.

«La célèbre interprète de chaâbi a été récemment vue au tribunal de première instance de Rabat où se tient le procès de son fils en état d’arrestation. Il a été placé en garde à vue à la prison locale de Salé sur instructions du parquet général. Il est poursuivi pour trafic de chira et d’hallucinogènes, ainsi que pour coups et blessures à l’arme blanche et conduite en état d’ébriété avancée», rapporte Assabah dans son édition de ce jeudi 18 février.

Le fils de Hamdaouia était recherché depuis 2014, année au cours de laquelle les éléments de la police ont découvert son commerce illicite. Contrôlé à un point de passage, il avait présenté les documents de la voiture et sa pièce d’identité pour apprendre que son nom avait été cité par des trafiquants de drogue sous les verrous. Il a alors pris la poudre d'escampette, avant d'aggraver son cas en s’attaquant à l’arme blanche à une personne qu’il soupçonnait de l’avoir dénoncé, lui causant de graves blessures qui ont nécessité une hospitalisation.

Le quotidien arabophone souligne que Hajja Hamdaouia s’est rendue au bureau du procureur général. «Reçue par l’adjoint de ce dernier, elle l’a supplié d’avoir pitié de son fils, en insistant sur le fait qu’il était victime d’une injustice», ajoute Assabah. En vain, puisque le mis en cause avait déjà reconnu les charges retenues contre lui!

Dépitée, cette grande dame, digne de tous les honneurs, n’aura plus qu’à assister, impuissante, au procès de son fils. Notre hajja nationale ne méritait vraiment pas cela!