La qualité des carburants pointée du doigt

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Revue de presseKiosque360. Les carburants servis dans les stations-service au Maroc seraient-ils de mauvaise qualité ? Cette accusation, qui émane des syndicalistes, remet sur le devant de la scène la question du contrôle et du respect de l’environnement. Explications.

Le 24/12/2018 à 18h36

L’accusation est grave. Les carburants servis à la pompe au Maroc ne répondent pas aux normes de qualité internationales. Le pire est que l’Etat ne dispose pas de moyens adéquats pour contrôler les stations-service, leurs activités et toutes les importations de matières premières dans ce domaine.

Ces accusations, qui interpellent à plus d’un titre, émanent du secrétaire général du syndicat national du pétrole et du gaz, El Houssine El Yamani. En effet, le quotidien Al Massae, qui se penche sur ce sujet dans son édition de ce mardi 25 décembre, fait savoir que le responsable syndical, qui s’exprimait lors d’une conférence le week-end dernier, a poussé le bouchon plus loin, en affirmant qu’au cas où une expertise internationale serait effectuée sur les carburants commercialisés au Maroc, les résultats seraient inquiétants. Cette expertise, a-t-il martelé, révélerait l’ampleur du traficotage au niveau des stations-service. Et de souligner que les carburants vendus au Maroc sont tout simplement de mauvaise qualité.

Dans le même sillage, les sources du quotidien avaient révélé que des stations-service étaient impliquées dans le trafic des huiles de moteur, qui seraient mélangées avec d’autres liquides tout en restant maintenues dans l’emballage de la marque afin d’écouler le produit à des prix élevés. Cette arnaque influence directement la performance de l’engin et réduit par ailleurs la durée de vie du moteur, expliquent les mêmes sources. Et de rappeler un rapport de l’organisation suisse Public Eye, qui avait publié des données faisant savoir que le Maroc figurait sur la liste des pays approvisionnés par des distributeurs suisses en carburants dangereux. En effet, rappelle le journal, la teneur en soufre de l’essence et du diesel vendus à la pompe est plusieurs fois supérieure aux normes admises en Europe. Or, ajoute le quotidien, les autorités compétentes marocaines n’avaient pas même réagi à ces informations rendues publiques par l’organisation suisse, sachant que les conséquences de cette situation sur la santé sont dramatiques.

Par Mohamed Younsi
Le 24/12/2018 à 18h36