La tuberculose, “maladie des pauvres”, fait toujours des dégâts au Maroc

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Revue de presseKiosque360. En 2016, les autorités sanitaires ont recensé plus de 37.000 cas de malades touchés par la tuberculose. Et quelque 3000 personnes auraient succombé à cette maladie l’année dernière. Le point.

Le 24/03/2017 à 22h36

«La maladie des pauvres» fait toujours des ravages au Maroc. Al Massae, dans son édition de ce week-end des 25-26 mars, titre «Le ministère de la Santé dévoile des statistiques choquantes sur la tuberculose». Dans le corps de l’article, le journal nous apprend que les autorités sanitaires ont recensé exactement 37.542 cas en 2016.

La tuberculose frappe ainsi 19 Marocains sur 100.000 et sévit généralement dans les banlieues des grandes villes ainsi que dans les quartiers à forte densité de population.

La tuberculose est la «maladie des pauvres», mais elle atteint surtout les jeunes puisque, selon les mêmes statistiques citées par Al Massae, 63% des cas sont recensés chez les personnes âgées entre 15 et 45 ans. Sur le total des cas relevés, on recense également 3 malades de sexe masculin contre deux femmes.

Mais le tableau n’est pas totalement tout noir. Les diagnostics ont augmenté de 75 à 83% alors que le taux de guérison a pu être sauvegardé et préservé à un pourcentage de 86% depuis 1995.

Quant au programme national de lutte contre la tuberculose, il a vu son budget pratiquement doubler entre 2012 et 2016 pour passer de 30 à 60 millions DH.

Le tableau noir, c’est plutôt Assabah qui le brosse. Le journal fixe le nombre des décès à cause de la tuberculose à 3.000 morts en 2016.

Citant des sources associatives impliquées dans le suivi de la situation de la santé au Maroc, Assabah écrit que sur les plus de 37.000 cas recensés l’année dernière, plus de 1.000 l’ont été dans les prisons du royaume.

Les mêmes sources d’Assabah, très critiques, estiment que le Maroc a encore beaucoup de chemin à parcourir pour en découdre avec cette maladie.

Elles remettent en cause la gratuité du traitement en attestant que des malades s’étaient trouvés dans l’obligation de passer à la caisse pour payer entre 1.500 et 7.000 DH en diagnostics et médicaments.

Par Zineb El Ouilani
Le 24/03/2017 à 22h36